Au programme :
- Le « travel ban », et l’ambiance politique dans la Silicon Valley
- Du nouveau dans les fake news
- Snap Inc entre en bourse
-
Et plus encore !
Pour soutenir l’émission, rendez-vous sur http://patreon.com/RDVTech
Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont Jeff Clavier (@Jeff), Guillaume Main (@Statosphere) et Patrick Beja (@NotPatrick).
- Le générique est de Daniel Beja (@misterdanielb). Sa musique libre de droit est sur MusicInCloud.fr.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
mika dit
Première fois que je saute un morceau du rdvTech 🙁
Trop de Trump, overdose…
J’ai sauté 1h du podcast pour que ça devienne interessant et que vous discuttiez enfin de tech 😉
Patrick dit
Yep, je me doutais que ça ne plairait pas à tout le monde. Heureusement, il y a encore une bonne dose de tech après ! 🙂
Julien dit
Perso ça me parle beaucoup 🙂
Patrick dit
<3
fenriss dit
Allez un petit commentaire pour une fois. Tu t’excuses souvent de faire de la politique dans le rendez-vous Tech mais comme toi je trouve que ça a vraiment son importance car la tech fait avancer notre société et bouleverse la politique, Du coup, je te remercie d’en parler, c’est aussi ce que apprécie dans l’émission.
Encore un grand bravo pour tout ce travail
Patrick dit
Merci ! J’imaginais effectivement que, autant ça pourrait lasser certains, autant d’autres seraient heureux de cette émission… Merci de ton commentaire, ça fait très plaisir !
Simon dit
Salut Patrick,
Je suis en train d’écouter le rdv tech, et je remarque un truc c’est que tu essayes pendant toute la première heure de freiner tes invités pour qu’ils ne parlent pas trop de politique. Pourquoi ne pas dans ce cas faire une sorte de Philéas club en français avec ces mêmes invités pour pouvoir en parler librement ?
Autre chose, pour l’histoire de RT et Sputnik sur Macron, effectivement ces sites ne sont pas des exemples d’impartialité, mais pour le coup le fait que Macron soit soutenu par « Le Grand Kapital » pour reprendre tes termes ne fait pas grand doute… Quand on a travaillé chez Rotschild et qu’on est soutenu par Alain Minc, ça pose un peu le personnage tout de même… Et pour une fois ces journaux ont tout de même le mérite de poser le doigt sur ce que la plupart des journaux français omettent éhontément… ( Ceci-dit du côté de RT et Sputnik on omet aussi largement le soutien de ce même Kapital à la famille LP… )
Patrick dit
Ces accusations ne sont jamais sans aucun fondement… Le fait d’avoir travaillé pour telle ou telle société, ça ne veut pas dire qu’on est « à leur solde », heureusement ! Sinon on ne pourrait jamais avoir au gouvernement QUE des gens qui ont fait science po / l’ENA et qui n’ont jamais mis les pieds dans le monde du travail… Wait…….. 🙂
EDIT: Ah et pour un Phileas Club en Français, ou un RDV Politique, j’adorerais !… Si seulement j’avais 36 heures dans la journée.
Simon dit
Ah mais non, pas forcement; si il avait été au guichet par exemple on pourrait raisonnablement penser que ça n’eut pas eu d’impact, m’enfin là il a eu des postes a haute responsabilité chez Rotschild, sans oublier que son action au gouvernement n’a été que dans le sens du « Grand Kapital » : Il a été notamment le grand artisan de la vente de SFR a Patrick Drahi et d’Arcelor a Lakshmi Mittal, avec les suites que l’on connaît dans les deux cas… Ce mec se dope à « L’attractivité de la France aux investissements » soit en fait le rêve de Pierre Gattaz, et son père avant lui…
notstephou dit
Je trouve que tu as un peu écrasé Guillaume sur la première partie d’émission, on comprend bien que tu voulais vite finir avec la politique mais ça aurait été sympas d’être un peu plus patient.
Surtout que sur sa 2ème intervention (sur le conflit d’intérêt des journalistes), tu as fini, 5 minutes après par dire la même choses que lui.
Et je suis quand même très satisfait du fait que tu te sois excusé par la suite : c’était important pour moi mais surtout pour lui !
Sinon c’était passionnant, comme d’habitude !
Patrick dit
Oui, mea culpa… Mais je ne pouvais pas ne pas intervenir sur ce qu’il disait – et je ne trouve pas qu’on ait dit la même chose (il n’empêche, c’était effectivement pas très poli :/). Et ensuite on était déjà à 1h sur la politique… je savais que je tirais déjà bien trop sur la corde.
Charlie dit
Je voudrais rapidement revenir sur l’efficacité ce système FB qui consisterait à couper les revenus à ceux qui relais des fake news.
Je suis très septique, ces structure qui font de la désinformation n’ont pas vraiment l’objectif lucratif, mais purement dogmatique. on sait très bien que ces blog de fake news qui pullulent sur la toile n’ont aucun business model.
Cependant un système qui permet de recouper, de façon basique, une news avec du big data, si ça s’avère efficace, ca pourrait avoir un impacte énorme sur le journalisme actuelle.
Patrick dit
Détrompe-toi : beaucoup des sites qui ont participé à la désinformation dans la campagne américaine étaient des sites à but purement lucratifs ! Ca n’est sans doute pas l’ensemble de ces sites, mais ils en représentent une partie non négligeable tout de même ; il est bon de les cibler aussi à mon sens. Et pour le reste, oui, certainement !
Pikachoux_bzh dit
Première fois que je saute toute la 1ère partie d’un RDVTech…. Désolé trump de politique pour moi :/
Patrick dit
Tout à fait compréhensible. Je pense que c’était important à sortir une fois, mais je veillerai à ce que ça ne devienne pas une habitude.
Pikachoux_bzh dit
Pas de soucis, je comprends aussi le fait d’en parler.
D’ailleurs, vous n’avez pas évoquer la possibilité d’Impeachment à cas ou il irait trop loin ?
Patrick dit
Ah ça, c’est la grande question… Je crois qu’on n’y est pas encore (et ça aurait ajouté une heure de discussion :).
Guillaume dit
Avoir Jeff dans l’émission est évidemment une aubaine lorsqu’on cherche à comprendre la réaction des business angels de la Silicon Valley à l’élection de Trump. C’était intéressant et il était normal de lui donner le maximum de temps pour le laisser s’exprimer. 🙂
Je regrette d’ailleurs ma question maladroite au sujet des vélléités d’indépendance des californiens en novembre dernier : je trouvais intéressante l’idée qu’un investisseur tech de la Silicon Valley puisse lui même évoquer l’idée de financer un Calexit, mais je n’avais pas perçu la dimension fantaisiste de ces manifestations. Bon, en même temps, c’était tout le sens de ma question : s’agissait-il d’un effet de loupe des médias (qui ont – au passage – longuement tartiné sur le sujet en novembre, il y aurait sans doute eu un lien à faire dans le sujet qui suivait dans l’émission). J’ai eu ma réponse : les médias américains et européens en ont visiblement fait des caisses, à tort.
Je n’ai pas développé tout ce que j’avais préparé, mais je m’y attendais, et encore une fois c’était bien normal. 🙂
Par exemple, dire que Peter Thiel (via son entreprise Palantir) est le seul entrepreneur tech de la silicon valley à avoir rallié le forum stratégique de Trump est faux. D’ailleurs, j’aurais trouvé intéressant de rappeler ce qu’est Palantir, ça aurait pu constituer une passerelle purement « news tech » intéressante, compte tenu de la nature de l’entreprise. Et c’est faux parce que d’autres entrepreneurs jouent beaucoup moins la discrétion et assument totalement leur proximité avec Trump : je pense à Dell et Oracle, entre autre.
J’avais également un point sur la possibilité d’impeachment : ça aurait été mon contre-point à mon analogie sur le décret qui me paraît être une sorte d’état d’urgence (peu de gens savent ce que contient réellement l’état d’urgence à la française) qui a mal tourné. Comme je disais, méfiance en avril, lorsqu’on ira voter.
Concernant le sujet suivant en rapport avec les fake news, je n’ai pas de souci avec la contradiction, c’est même enrichissant et même plus, je dirais que c’est un but à atteindre dans ce genre de discussion. 🙂
L’aspect frustrant, c’est qu’il est compliqué de développer un point de vue complet et, donc, cohérent : ça prend du temps et ça implique forcément quelques tunnels dans les discussions. Il faut donc aller au plus vite, au plus court et ça amène souvent à schématiser son point de vue. Je suis quelqu’un d’analytique, et le rendez-vous tech est un bon exercice parce qu’il faut synthétiser.
Je voudrais (re)donner trois ressources :
– la première concerne le classement de Reporters Sans Frontières
https://rsf.org/fr/classement
J’ai dit grosso modo tout ce que je souhaitais dire à ce sujet. 🙂
– la deuxième concerne l’ACRIMED
http://www.acrimed.org
Je vous invite à consulter régulièrement leur site pour réaliser à quel point nous avons une presse souvent approximative, qui ne garantit pas du tout l’équité entre les différents candidats à l’élection présidentielle, qui pratique régulièrement la prophétie auto-réalisatrice (on répète en boucle un fait largement discutable pour le rendre progressivement indiscutable)
– la troisième concerne le blog de Vincent Glad (journaliste chez Slate) au sujet du Decodex
http://an-2000.blogs.liberation.fr/2017/02/03/pour-chasser-les-fake-news-le-monde-donne-une-definition-du-journalisme-un-peu-trop-restrictive
Il a une approche intéressante puisqu’il explique qu’il faudrait d’abord définir une ligne claire entre le journalisme et les fausses informations. or, c’est pratiquement impossible, ou en tout cas, très compliqué.
Je voudrais aussi évoquer le fait qu’une information « juste » peut devenir « fausse ». Il y a en effet une dimension chronologique qui devrait être centrale et qui n’est pas du tout prise en compte dans le Decodex ou ce que souhaite mettre en place Facebook. Une information juste en 2017 peut s’avérer complètement fausse en 2020, parce que les travaux d’enquête ont avancé, parce que les pouvoirs d’influence (lobby, gouvernement, société) ont évolué etc… Je pense en particulier à l’information en tant de guerre : que dire des articles du Monde sur les armes de destruction massives en Irak, que dirons-nous sur le siège d’Alep ?
Exemple : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/alep-nous-a-t-on-menti-26-01-2017-2100265_1913.php
Accessible en entier à cette adresse : https://www.pressreader.com/france/le-point/20170126/283171493245578
Et enfin, il y a le problème de la couverture médiatique dans les domaines d’expertise. Beaucoup de choses me viennent en tête : les études scientifiques, l’économie, la sociologie, l’innovation technologique… Ce qu’on lit est souvent très mauvais.
Personnellement, ma partie concerne l’analyse de sondage. Contrairement à ce que répètent les médias et ce que l’opinion publique aime entendre, les sondages ne se trompent pas beaucoup. En matière de sondage, les Etats-Unis sont un cas particulier : il est possible de monter un institut de sondage à peu près sans le moindre agrément. En France, au contraire, c’est une profession très réglementé. Pour avoir une lecture objective sur le problème des sondages américains, je vous recommande FiverThirtyEight (https://fivethirtyeight.com), le site d’actualité de Nate Silver qui est une référence. Au passage, un des problèmes centraux des sondages aux Etats-Unis est que, in fine, on tient compte du vote des grands électeurs, et non du peuple directement.
Je suis intarissable sur la fiabilité des sondages. Les médias nous racontent très souvent beaucoup de bêtises à leur sujet. Même si ça semble complètement contre-intuitif, je pourrais vous expliquer pourquoi les sondages se sont en réalité moins trompés en 2002 qu’en 2012, par exemple.
Voilà, désolé pour ce (très gros) pavé ! 🙂
jtex92 dit
Insupportable début d’épisode … Je vous propose de renommer ce podcast : le rdv des « vrais » démocrates ou le témoignage égocentré des déconnectés du vrai monde sur fond d’abominable anglicisme …
Je me demande si les détracteurs de Trump ne vont pas finir par m’être encore plus irritants et pénibles que Trump lui-même.
Par pitié… changez de sujet, c’était si agréable, ludique et informatif avant…
Patrick dit
Et ben, t’y vas pas avec le dos de la cuiller ! T’inquiète pas, il est peu probable qu’on refasse un épisode une si grosse partie politique.
Thierry dit
C’est vrai que Jeff qui parle de « Travis », tout court, ça gave un peu, mais bon, le gars, il appelle Mark pour régler les paramètres de confidentialité du Facebook de sa fille, alors…(j’exagère à peine)
Et son micro insupportable pendant toute la session…
Entre le Jeff qui, il y a quelque temps, parlait de ces « enfoirés de syndicalistes », et celui, vent debout contre Trump, je ne sais lequel m’insupporte le plus.
Heureusement que Patrick sait mettre de l’huile dans les rouages…
Sur un autre sujet, J’adore le « bon, sur Meitu, y’a rien à dire »(Guillaume), et Patrick qui répond sur les permissions insensées que l’app demande. Du vrai travail de chef !
C’est pour ça que je suis fidèle
Guillaume dit
Je n’ai pas compris ton dernier paragraphe. Tu évoques bien cette émission ?
Ou alors tu parles d’un autre Guillaume ?
Guillaume dit
Je viens de comprendre : tu parles de l’épisode #203 dans lequel je n’étais pas. 😉
Thierry dit
Ah ben c’est possible, après tout, j’en avais écouté deux à suivre, j’ai peut-être confondu les intervenants, toutes mes excuses.
Mais de toute façon, c’était pour illustrer la pertinence des interventions de Patrick, et pas du tout pour basher l’interlocuteur.
Bonne journée Guillaume.
Frederic GEORGES-TUDO dit
Guillaume Main : « La France chute dans le classement de la liberté de la presse, car on a un problème de concentration des médias entre les mains de quelques millionnaires ».
C’est clair que c’est un vrai fléau cette presse française muselée par les patrons millionnaires. D’ailleurs, en ce moment on s’en rend compte avec l’affaire Fillon. Les journalistes aimeraient bien en parler voire condamner ce candidat à la place de la justice, mais ils sont hélas entravés par leurs patrons millionaires qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour étouffer ce scandale.
Bien joué, les fumeurs de gros cigares ! Vous avez tellement bien défendu votre caste de nantis que personne n’a entendu parler de l’affaire Fillon…
Patrick dit
Hehe, j’avoue… 🙂
Guillaume dit
Il restera quand même à me prouver que les grands patrons en question sont de gauche… 😉
Sachant en plus que les deux (quasiment seuls) médias qui font ce genre d’enquête sont totalement indépendants, l’un grâce à ses clients en kiosque, l’autre grâce à ses abonnés. Je n’ai pas tellement l’impression qu’on évoque le même problème. ^^
Guillaume dit
Non mais vous êtes quand même formidable… Vous arriveriez à défendre le fait que la concentration des médias dans les mains de quelques uns est un truc vertueux. 😀
Mais regardez comment ça se passe chez les voisins, intéressez-vous à l’état de la presse dans les pays en tête du classement. Est-ce vraiment un hasard si le Top 10 de ce classement compte la plupart des pays luttant le mieux contre la corruption ?
Et je maintiens qu’il est malhonnête de suggérer que la concentration des médias n’a aucun influence sur l’acharnement de ceux-ci à jouer les tribunaux médiatiques, alors que précisément, les deux seuls médias qui se distinguent le plus en la matière sont financés entièrement et directement par leurs lecteurs.
Au passage, j’ai une astuce pour éviter les scandales comme ceux qu’on a en France : c’est d’arrêter de magouiller. Mais là, je sens bien qu’on touche à l’exception culturelle française, on pourrait même ériger la pratique en art si ce n’était pas encore un petit peu perçu comme problématique lorsqu’on se permet en retour de louer sa propre exemplarité.
Alors, oui, il y a des pays où on n’est plus idiot qu’ailleurs et où on a une approche un peu moins à géométrie variable de l’exemplarité. Et ce sont ces pays que je prends comme modèle. 🙂
Frederic GEORGES-TUDO dit
« Il restera quand même à me prouver que les grands patrons en question sont de gauche » : certains sont ouvertement de gauche (Niel, Bergé, Pigasse, Perdriel…), d’autres ouvertement de droite (Dassault, Pinault…) et d’autres encore moins marqués. Mais ce n’est pas le sujet. Ce qui importe, c’est de constater que les médias sont pluriels et libres en France. Preuve en est que s’ils étaient tous ou presque muselés par le grand capital, l’affaire Fillon aurait été étouffée. Or, on voit bien que c’est tout le contraire qui se passe depuis quelques semaines. Y compris du coté des médias publics (qui devraient quant à eux être astreints à la neutralité) avec par exemple l’enquête à charge d’Elise Lucet ouvertement à gauche.
« les deux (quasiment seuls) médias qui font ce genre d’enquête » : Le Canard Enchainé et Mediapart ne font aucune enquête, ce ne sont que des boites aux lettres remplies par des gens qui veulent se venger ou nuire à d’autres gens. Rien à voir avec une quelconque investigation.
« sont totalement indépendants » : En 2016 (ou peut-être en 2015, je ne suis pas sûr), le Canard a reçu une aide publique de 413.922 euros (ça, j’en suis sûr) sous la forme de la réduction postale d’acheminement. Youpi, vive l’indépendance…
Guillaume dit
@Frederic GEORGES-TUDO
– Je n’en suis pas convaincu DU TOUT. Tu veux qu’on parle de Bolloré et Canal + ? Bolloré et iTélé ? Bolloré et son copain du crédit mutuel qui fait interdire la diffusion d’un reportage ? Même problème avec la diffusion d’un reportage sur la banque Pasche. Ou encore lorsque Ruquier reçoit le lanceur d’alerte du scandale HSBC et que la totalité de l’interview porte sur les affaires personnelles du lanceur d’alerte alors qu’on pourrait passer quelques minutes sur les problèmes de conflit d’intérêt puis d’influence ? Les pressions sur Field et les tentatives de tractation au sujet de la diffusion du reportage de Bygmalion ? Des exemples comme ceux là, il en sort plusieurs dizaines tous les ans. 🙂
– Le Canard Enchaîné et Médiapart ne font aucune enquête ? Là, je crois qu’on touche le fond, je ne veux même pas y répondre tellement c’est mesquin. Qu’on puisse dire ce genre de chose au sujet de Wikileaks à la rigueur (et encore, même dans ce cas, je trouve que c’est déjà faux). Je ne sais pas qui tu arrives à convaincre en affirmant des trucs pareils. Ou alors tu comptes sur le fait qu’on te croit sur parole ? 😀
– OK alors ça me convient, il reste Médiapart et une de leur plus grosse affaire concernait un ministre de gauche. Et après ? Quel est ton point honnêtement ?
Soit dit au passage, le Canard Enchaîné n’est pas déficitaire (même sans son aide) contrairement à la majeure partie de la presse détenue par des millionnaires (au passage, ça aussi c’est un point intéressant…). Oui, l’aide publique du Canard arrive en 83ème position, de mémoire. Je peux ajouter Arrêt sur Images dans ces cas là, éjecté du service public à l’époque de De Carolis (qui… vient de prendre de la prison avec sursis, dans le cadre de l’affaire Bygmalion, wouhouuu). 😉
Frederic GEORGES-TUDO dit
-« Tu veux qu’on parle de Bolloré et Canal + ? » : je peux comprendre que vous aimeriez voir la totalité des médias au service de votre idéologie, mais perso je préfère le pluralisme et la liberté. Cela implique d’accepter que chaque propriétaire de journal/radio/télé soit maitre de ce qu’il souhaite diffuser. Y compris les journaux partisans comme Libé ou Le Figaro. Ne vous inquiétez pas, même si la ligne éditoriale de Canal + version Bolloré vous déplait, il reste plein de médias allant dans votre sens.
Cela dit, j’ai quand même un vrai souci : lorsqu’un média clairement anti-capitaliste est financé avec l’argent de mes impôts de sale capitaliste. Dans ce cas là, j’ai comme l’impression que quelque chose cloche dans la démocratie (par exemple, cf Arte http://blog.turgot.org/index.php?post/Capitalisme-Arte)
-« Le Canard Enchaîné et Médiapart ne font aucune enquête ? Là, je crois qu’on touche le fond, je ne veux même pas y répondre tellement c’est mesquin. » : C’est du 2nd degré ou vous croyez sérieusement que par un beau matin de janvier 2017, un journaliste du Canard Enchainé a eu une révélation en se disant qu’il serait peut-être opportun d’aller vérifier dans la doc officielle de l’AN comment s’appelait l’assistante parlementaire de Fillon ? Je ne sais pas si je suis mesquin, mais vous, vous êtes bien naïf…
Pour information, voici ce qu’écrit Pierre Péan qui n’est pas un perdreau de l’année en matière de ce mythe du journalisme d’investigation : « »La plupart de ceux qui sont devenus les grands journalistes d’investigation en France, à partir du début des années 1990, avaient au moins un point commun: ils n’“investiguaient” pas. Il s’agissait tout au plus d’une association occulte entre des journalistes et des juges, ou des journalistes et des flics. (…) Ils aggravaient, amplifiaient ce travers français de l’instruction à charge. La grande majorité de ceux que l’on appelait les grands journalistes d’investigation n’étaient en réalité que des gestionnaires de fuites. Ou, purement et simplement, des porte-parole, des attachés de cabinet des grands juges », balance Péan, qui s’en prend au Monde, époque Plenel. « Leurs pratiques ont été légitimées, crédibilisées par le grand journal, celui qu’on ne remet pas en cause, Le Monde. (…) On enquête de moins en moins. On publie en une des journaux les informations révélées par un syndicat, par un organisme… Autrement dit, le journaliste devient un enquêteur au second degré. »
-« l’aide publique du Canard arrive en 83ème position, de mémoire » : et alors ? Ca le rend indépendant ? Si besoin, je précise que je condamne toute forme d’aide de la presse, du 1er au millième bénéficiaire.
Guillaume dit
Sur le premier point, aucun média ne va dans mon sens si ce n’est ceux qui sont totalement indépendants (OK pour convenir que le canard enchaîné ne fait pas parti de cette liste). Ah, et je ne regarde plus les chaînes de télévision.
Merci donc d’avance de ne pas me faire de procès d’intention (mon idéologie qui serait contraire au pluralisme et à la liberté, les impôts de « sale » capitaliste etc…). Je ne recherche donc pas des médias qui vont dans mon sens (croyez moi, vous n’avez aucune idée de « mon sens », et je fais régulièrement le grand écart entre différentes lectures, sans jouer les effarouchés). Et idéalement, je recherche des médias totalement indépendant. Désolé d’insister.
Au passage, j’ai remarqué que lorsque vous évoquez la « liberté », vous parlez en réalité de la « liberté » du PROPRIÉTAIRE. On touche donc notre désaccord de fond : pour moi, ce qui prévaut au contraire, c’est la liberté du JOURNALISTE. Ce point est central.
Pour le second point, vous jouez sur les mots. Si les journalistes s’étaient contentés de copier coller les déclarations de leur source, l’affaire serait bouclée et enterrée. C’est votre conviction contre la mienne, mais ça me convient. J’ai eu la curiosité de jeter un œil à ce qu’on peut trouver de vous sur le Web. Je ne jouerais pas à votre petit jeu de disqualifier les gens sur la base de procès d’intention. Mais vous avouerez qu’avec un CV comme le vôtre – et sans remettre en cause vos qualités de journaliste, essayiste, rédacteur en chef (etc…) – on ne peut pas sérieusement se positionner comme un chantre de l’objectivité journalistique. Admettez au moins ça…
En tout cas, cette discussion et votre citation de Péan me confirment un point très clair (qui était celui que je soulignais dans l’émission, merci donc) : il faut être d’une ultime prudence à l’égard des médias.
Frederic GEORGES-TUDO dit
-« Et idéalement, je recherche des médias totalement indépendant » : c’est votre droit, mais il n’empêche que je continue de réfuter votre déclaration dans le dernier RDVT affirmant que « La France chute dans le classement de la liberté de la presse, car on a un problème de concentration des médias entre les mains de quelques millionnaires ». Le grand pluralisme des médias français continue de nous assurer une vraie liberté de la presse. Preuve en est que votre fameuse concentration des médias entre les mains de quelques millionnaires n’a nullement empêché le lynchage médiatique d’un Fillon supposé représenter leurs intérêts (en tout cas beaucoup plus que la gauche, l’extrême gauche et l’extrême droite). Ce n’est pas un point de vue, c’est un fait avéré.
-« Merci donc d’avance de ne pas me faire de procès d’intention (sur mon idéologie » : dont acte. En même temps, vous affirmez que le choix du salarié d’une entreprise prévaut sur celui de son propriétaire en cas de désaccord… C’est quand même un marqueur idéologique hyper fort, non ? De mon coté, j’assume en effet de placer la propriété privée tout en haut des droits fondamentaux.
-« Si les journalistes s’étaient contentés de copier coller les déclarations de leur source, l’affaire serait bouclée et enterrée » : je ne vois pas pourquoi ? Si les infos données par la source sont solides et difficilement contestables, cela suffit à ne pas enterrer l’affaire. En tout cas dans un pays comme le nôtre où règne la liberté de la presse.
-« on ne peut pas sérieusement vous positionner comme un chantre de l’objectivité » : voilà au moins un point sur lequel on est d’accord 🙂 Mais existe-t-il des êtres humains objectifs ? Je ne crois pas. Tout au plus ont-ils des convictions moins ancrées que ceux qui assument leur subjectivité.
« il faut être d’une ultime prudence à l’égard des médias. » : tout à fait d’accord. Le pluralisme est vertueux, mais non suffisant.
Guillaume dit
– Ce que vous réfutez, ce n’est pas « ma » déclaration, c’est l’avis de Reporters sans Frontières sur le sujet. Leur classement est intéressant : il faut le creuser (s’intéresser aux indicateurs utilisés par exemple) et ne pas s’en tenir qu’à la petite note qui accompagne le classement de la France qui peut donner l’impression d’avoir été faite au doigt mouillé. Encore une fois, vous prenez l’exemple de Fillon, j’ai inventorié une dizaine d’autres exemples qui vont dans l’autre sens (et on pourrait constituer une liste de plusieurs dizaines de cas de tentatives d’influence). Or, un cas de ce type est pour moi déjà un cas de trop.
– La propriété privée dans le cadre de l’entreprise est également un marqueur que je trouve extrêmement violent. Je n’ai pas de difficulté avec la propriété privée matérielle et immobilière. J’ai un problème avec la propriété privée lorsqu’elle porte son influence sur l’expression des idées et des opinions. Le problème est qu’en matière de médias, si une poignée de propriétaires (tous plus ou moins sur une ligne politique identique) s’approprient 90% des médias existant, alors vous avez quand même une bulle d’influence qui se crée. Faire le focus sur les affaires Fillon et sur la forte présidentiabilité de Macron me pose problème dans les deux cas.
– Sur l’absence d’enquête de Mediapart, le Canard & co, je ne sais pas quoi vous répondre. Je ne sais pas par quel bout prendre le sujet. C’est trop gros, ça ne passe pas pour moi. Ce point est un gros troll, je suis incapable de contre-argumenter sérieusement sans avoir l’impression d’être pris pour un âne, désolé.
– Enfin, sur le pluralisme : je serais certainement plus enclin à parler de pluralisme et moins prudent à l’égard des médias si on avait des forces équitablement réparties. Je maintiens que les médias appartenant aux millionnaires ont une influence sur le traitement de la plupart des affaires. Le fait que les médias s’acharnent sur Fillon uniquement est en soi, également, un problème pour moi, et ne participent pas à prouver une quelconque liberté des journalistes. Je pourrais admettre une pluralité si les médias les plus perfusés étaient une bonne fois pour toute labellisée « organe d’état » (avec une nuance quand même selon le taux de perfusion et d’indépendance financière), comme on n’hésite pas à le faire avec les médias russophiles francophones (qui ne me dérangent pas outre mesure). Je pourrais également envisager la pluralité s’il y avait un peu plus de Valeurs actuelles (pour les idées conservatrices) et de Mediapart (pour une plus forte représentation de médias auto-financés). Je porte beaucoup d’espoir dans des projets de média comme Explicite.
Frederic GEORGES-TUDO dit
Bon, je crois qu’on a fait le tour de nos désaccords irréconciliables et je vais donc m’arrêter là pour ma part. J’ai juste deux derniers commentaires à propos de vos arguments :
« Je n’ai pas de difficulté avec la propriété privée matérielle et immobilière. J’ai un problème avec la propriété privée lorsqu’elle porte son influence sur l’expression des idées et des opinions. » : le principe fondamental de la propriété privée ne peut pas être à géométrie variable en fonction de ce qui nous arrange. Sinon, il y aura toujours quelqu’un pour estimer qu’il n’a pas à la respecter dans tel ou tel cas précis.
Puisque vous avez vu que j’étais journaliste, imaginez un instant que je parvienne à me faire recruter par l’Humanité, que j’écrive une enquête comparative sur les méfaits avérés du marxisme et les immenses bienfaits du libéralisme… et qu’on refuse de publier mon papier. Condamnerez-vous ce journal pour son insupportable entrave à « l’expression des idées et des opinions » ? Permettez-moi d’en douter… Bref, ce sont les propriétaires de Danone et non ses salariés qui ont le dernier mot sur les parfums de Danette mis en vente et c’est la moindre des choses. Aucune justification à faire une exception pour le Figaro ou Libération.
-« je serais certainement plus enclin à parler de pluralisme et moins prudent à l’égard des médias si on avait des forces équitablement réparties » : Mais de quel déséquilibre parlez-vous dans un pays comme la France où tant de médias sont de gauche ? OK, admettons que Dassault, Bouygues, Bolloré, Pinault et Lagardère ont des intérêts économiques entravant parfois l’information. Tout d’abord, ces grands groupes n’ont jamais tous les mêmes intérêts en même temps. Je veux dire par là que si Bouygues souhaite pour une raison business que TF1 n’enquête pas sur telle affaire impliquant la société X ou Y, il y a très très peu de risques que Bolloré, Pinault et Lagardère aient également une bonne raison de protéger X ou Y.
Et surtout, au delà de cet aspect, il reste dans ce pays un très grand nombre de médias enchantés à l’idée de taper sur « les puissances de l’argent ». Liste non exhaustive car je vais en oublier : L’Humanité, Mediapart, Le Canard Enchainé, Libé, Le Nouvel Obs, Marianne, France 2, France 3, Arte, France Inter, France Culture, Le Monde, Les inrocks, Telerama, Rue 89, Arrêt sur Images, Courrier International, Charlie Hebdo, Alternatives Economiques… Sans parler des quotidiens régionaux que je ne citerai pas car je ne suis pas assez calé sur la question. Et je vous rappelle enfin que 74% des journalistes déclarent avoir voté pour François Hollande au second tour des présidentielles de 2012. Certes, ils n’ont pas le dernier mot en cas de désaccord avec leur employeur. Mais qu’on ne vienne pas me dire que ce pourcentage n’a aucune incidence sur le traitement de l’info en France. Comme vous le dites, les forces ne sont pas équitablement réparties. Mais certainement pas dans le sens que vous croyez voir.
Bonne continuation.
Simon dit
@Guillaume
J’admire ta patience avec ce type, tu fais preuve d’une vraie force de caractère… Vu de l’extérieur votre discussion me fait fortement penser à cette citation :
« Argumenter avec des imbéciles c’est comme jouer aux échecs avec un pigeon, peu importe votre niveau, le pigeon va juste renverser toutes les pièces, chier sur le plateau et se pavaner fièrement comme s’il avait gagné »
Au plaisir de te réentendre 🙂
Guillaume dit
Merci ! 🙂 😉
Frederic GEORGES-TUDO dit
@ Simon : moi aussi, j’en connais des citations : « L’insulte, c’est ce qu’il reste à ceux qui n’ont ni la culture pour s’exprimer autrement, ni l’intelligence pour contrer des arguments. »
Vous vous rendez-compte que nous avons réussi à débattre longuement et âprement avec Guillaume sans nous insulter, alors qu’il ne vous a fallu que trois lignes pour me traiter d’imbécile sous prétexte que je n’ai pas les mêmes opinions que les vôtres ? Je vous laisse méditer là dessus…
Thierry dit
Simon était drôle, lui. C’est toute la différence.
Thierry dit
Guillaume et autres,
vous devriez vous écrire des mots doux par email. C’est dur de lire de tels pavés dans les commentaires. 🙂
Anthony dit
Très bon titre d’épisode ^^
Patrick dit
Hehe, les jeux de mots à deux balle, c’est un apprentissage de tous les jours avec Jérôme. Je suis pas encore à à son niveau de maître, mais je progresse. 🙂
Frederic GEORGES-TUDO dit
Et pourquoi ne pas carrément lancer un « Rendez-vous Politech » (mensuel ? bimestriel ?) pour rassasier ceux que cela passionne tout en arrêtant d’agacer tes auditeurs qui souhaiteraient moins -voire pas du tout- de politique dans le RDV tech ?
Bon, je reconnais que c’est surement un boulot de fou et que je me contente bien tranquillement de t’engager à le mener 🙂
Mais en tout cas, je suis certain qu’il y la matière.
Patrick dit
L’envie est très certainement là, mais c’est effectivement une question de temps… :/
Frederic GEORGES-TUDO dit
Je comprends…
Mikael dit
Entièrement d’acord avec Simon : « Pourquoi ne pas dans ce cas faire une sorte de Philéas club en français avec ces mêmes invités pour pouvoir en parler librement ? » !
Personnellement, j’apprécie surtout les (tes) podcasts car il me permettent de ne pas subir le matraquage radio mainstream et de choisir des thèmes qui m’intéressent…
Mais, bien entendu, passées les 40 premières minutes « politech », l’émission était de très bonne qualité, as usual !
Keep up the good work !
Mikaël
Piti dit
Bonjour Patrick,
Merci encore pour cette émission. Pour cette fois, je ne vais pas parler du fond mais de la forme. Je sais que Jeff faible du sport pendant l’émission mais les toc toc à chaque fois qu’il parle me sont devenu insupportables. Je n’arrive plus à suivre facilement son discours à force de devoir passer outre ses bruits parasites.
Bonne journée 🙂
Patrick dit
Je suis d’accord, c’était particulièrement pénible cette fois-ci. Le pire est qu’il était justement immobile pendant l’émission… On ne comprend pas d’ou ça vient, mais on va trouver une solution. Désolé !
Huma dit
Bonjour Patrick, avant tout, merci pour toutes tes émissions toujours d’une très grande qualité.
Je me permets neanmoins d’intervenir sur cette dernière car pour la première fois me suis senti « insulté » par Jeff.
Je suis pro Trump et n’en ai pas honte.
Le fait de répéter sans cesse qu’ilns’agit « d’une hérésie » sous couvert de propos que je considère « utopiste » n’est pas constructif, durant toute la première partie, on aurait cru que les USA n’étaient face à aucun problème, et que Trump ne proposait n’etait que « raciste », par plaisir.
D’autre part, qualifier ses électeurs « de personnes non cultivées, ne faisant ce choix que par manque de reflexion pour exprimer une detresse car… je cite : certains ne savent pas comment nourir leur enfants à la fin du mois » est vraiment… Reducteur…, j’ai cru qu’il parlait de Germinal l’espace d’un instant… Lol
Effectivement il y a beaucoup d’electeurs ne vivant pas en metropoles…qui n’ont pas forcément les mêmes salaires qu’à New York ou autre, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas une vision de LEUR environement et de la situation de leur pays.
Il s’agit d’une analyse différente, par des personnes peut etre plus confrontées aux différents problèmes que propose de solutionner Trump.
Je ne pense pas que Jeff soit inquiété dans son quartier par des gangs mexicains, (par exemple).
À ce titre je ne dis pas de fermer le debat mais d’être moins « unilatéral », ne serais ce que par respect pour les auditeurs qui ne partagent pas forcément la même opinion politique même si son discours plus « humaniste » appuyé sur des faits economiques « faciles à defendre » est nettement plus facile à defendre.
Encore merci pour ton excellent travail et désolé pour ce pavé mais cela me tenait à coeur car tu fais partie de mon quotidien 🙂
Patrick dit
Bonjour Huma, et merci de ton commentaire.
Je le dis sans animosité aucune, mais je pense vraiment que tu n’as pas compris la situation aux US.
D’une part, ce sont effectivement les classes moyennes et populaires qui ont élu Trump, et la situation de certains d’entre eux est véritablement dramatique. Ironiquement, c’est Micheal Moore, le documentariste très de gauche, qui tire la sonnette d’alarme depuis des années, et qui avait prédit l’élection de Trump précisément pour cette raison que ne voient pas les « élites » des côtes : elles ont été portées par les progrès de la technologie et la mondialisation, mais les américains modestes du « milieu » du pays ont été totalement abandonnés. C’est pas tout à fait Germinal, mais ça en prend la voie. Et c’est ce problème qu’ignorent souvent les politiciens de l’establishement, et qui fait monter les extrêmes des deux bords, là encore ironiquement : l’extrême droite comme l’extrême gauche se servent de la plateforme de la mondialisation (entre autre) pour vendre leurs arguments.
Et d’autre part, sur l’immigration : là encore, tu n’as visiblement pas une bonne compréhension du problème. Les problèmes de l’immigration ne sont pas directement ressentis par la majorité des votants de Trump. Tu parles, de manière un peu caricaturale, de gangs mexicains… Au delà du fait que je vais te laisser la paternité de cette image, je t’assure que ces gangs (ou d’une manière générale les immigrés illégaux) sont beaucoup plus présents en Californie, justement, que dans ces autres états. Et la Califronie est l’un des états les plus anti Trump. Là où l’image frappe, c’est pour l’emploi : les gens du milieu du pays, qui n’ont plus de travail justement, voudraient bien qu’on leur donne du boulot au lieu de le filer aux mexicains justement. C’est dans la même logique que Trump décrie les sociétés qui implantent des usines en Chine alors qu’il n’y a pas de travail dans la rust belt. Une vision un peu utopique à mon sens ; non seulement on a déjà parlé des soucis dans l’idée d’implanter des usines d’assemblage de téléphone aux US (mais peut-être), mais en plus je doute que ces gens la veillent aller faire les travaux que font ces fameux immigrés sud américains (l’éternel problème du « les immigrés font les boulots qu’on ne veut pas faire). Là encore, peut-être, mais on verra.
Dernier point sur ce sujet des immigrés : la plupart des gens qui sont outré de cet état de fait n’ont jamais vu un immigré illégal de leur vie. Ils n’ont sans doute jamais vu un musulman de leur vie non plus. Ils vivent dans des communautés très blanches et très chrétiennes, et sont nourris d’images alarmistes à la télé. Tu penseras sans doute que j’exagère ou que j’émets une critique sur leurs communautés, mais je ne fais ni l’un ni l’autre, j’explique simplement le processus qui a mené à l’élection de Trump, de manière aussi objective que je peux (et j’ai beaucoup beaucoup beaucoup observé la chose). Donc non, ces électeurs ne choisissent pas Trump parce qu’ils sont victimes des raids de gangs mexicains, désolé. 🙂
Quoi qu’il en soit, je t’encourage vraiment à aller écouter mon podcast « The Phileas Club » si tu parles anglais ; commences par l’épisode 78, ou nous décortiquons justement l’élection de Trump, et écoute les suivants aussi, je pense que ça pourra vraiment éclairer ta vision des choses. Et je note que je suis dans cette émission mes principes de neutralité, puisque j’ai régulièrement des gens avec lesquels je ne suis pas du tout d’accord. Le dernier par exemple était avec un conservateur de longue date (républicain armé et tout), et un chrétien qui revendique sa foi comme motivation à son vote Trump (qui me disait d’ailleurs dans l’émission qu’il n’a jamais vraiment rencontré d’étranger, d’ailleurs).
Donc oui, quand je parle de ces choses, je pense vraiment être légitime. Et je pense que Jeff, qui vit dans le pays en question, dans l’état où il y a le plus d’immigrés illégaux, est légitime pour donner sa vision de la chose aussi !
Bref bref, j’espère que tu ne sera pas offensé par ma réponse, j’ai vraiment essayé d’être détaillé et objectif. Merci encore en tous cas pour ton commentaire, et d’écouter l’émission ! Heureux qu’elle t’ai plu, et on fera tout pour qu’elle continue à te plaire. 🙂
Jérémie L dit
Pour apporter de l’eau au moulin, une émission d’@si avec Noam Chomski, qui parle de la campagne Trump et de quelques explications sur son élection. En particulier, ils mentionnent le paradoxe que vous évoquez qui est que les personnes qui ont voté pour lui sont celles qui sont le plus susceptible d’être de subir les conséquences de la politique qu’il promeut.
https://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=9355
Huma dit
Merci pour ta réponse détaillée Patrick.
Ne t’inquiètes pas je ne serai jamais offensé par tes propos, je sais que chacun de tes arguments est appuyé par de la reflexion et n’a pour but que d’exprimer ton ressenti d’une situation des plus compliquées.
Je ne voudrais pas non plus jouer le rôle du « militant obstiné » qui n’écoute pas ce qu’on lui dit. C’est pourquoi je ne vais pas rebondir non stop sur les emissions politiques, je voulais juste donner mon point de vue car je trouvais que celui exprimé lors du dernier podcast était vraiment unilatéral et aux antipodes de ce que pense certains auditeurs (comme moi).
L’analyse qui a été faite est effectivement un peu « caricaturale », la moitié des americains se sont prononcé en faveur de Trump, c’est énorme.
Dire que ce sont des votes « manipulés » de personnes ne « connaissant pas la situation » n’est pas constructif et n’a pour but que de se convaincre que l’on a raison.
Il y a aujourd’hui, comme tu le dis, une très grande précarité aux usa, il suffit par exemple de se rendre à Détroit pour se rendre compte des ravages de la fuite des usines.
Je ne vais pas rentrer dans des debats macro-économiques mais on ne peut pas nier que ces externalisations obligent la plupart des habitants de ces zones sinistrées à cumuler une multitude de petits jobs pour nourrir leur famille et repondre à des besoins essentiels de survie.
Les USA vont très mal et les politiques menées jusqu’à présent ont abandonné une enorme partie de la population au profit d’une compétitivité globale profitant essentiellement aux grosses sociétés.
Le discour de Jeff serait effectivement parfait s’il n’y avait pas de problèmes aux USA.
Comme on dit, aider c’est une chose mais la meilleure solution serait de faire en sorte que l’autre n’ai plus besoin d’aide.
Au sujet de l’immigration aux USA (comme ailleurs d’ailleurs) je ne voudrais pas rentrer dans ce sujet glissant, mais dire qu’il n’y a pas de problèmes avec cela c’est de l’utopie.
J’espère à mon tour ne pas t’avoir offensé. Je te parle avec une totale ouverture d’ esprit comme je le ferais avec un ami IRL et reste ouvert à toute contre argumentation.
PS : je vais attentivement ecouter le Phileasfog
Malcolm dit
Un Jeff galactique! Moi, j’en redemande 😀
Patrick dit
😀
Joshua1618 dit
Vraiment cool cet épisode !
Je voulais rebondir sur les fakes news qui constituent à mon humble avis l’un des problèmes majeures d’internet. On le voit bien, les théories conspirationistes pullulent dans les têtes des ados et jeunes adultes. Ça fait flipper !
Voilà des années que je dis à mes proches qu’il est urgent de faire des cours à l’école pour former de bons internautes, capables de faire preuve d’esprit critique. Mais là où je vois la solution en l’éducation, les autorités semblent plutôt répondre au problème en détruisant la neutralité du net, en brisant la notion d’anonymat et en filtrant les contenus. En brimant les libertés sur le net en somme.
Je voulais aussi réagir sur la nomination au Danemark d’un ambassadeur amené à jouer un rôle tampon entre l’état et les grosses multinationales du numérique. Je pense que ces entreprises sont trop énormes pour être aux mains de monarques comme Zuckerberg ou Ellon Musk. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais il est probable que spaceX envoi des hommes sur Mars avant les agences spatiales gouvernementales. La conquête de Mars ne serait donc plus une avancée humaine, collective, mais seulement un projet d’entreprise décidée par un homme…
Je pense que les autorités de l’état devraient avoir un droit de regard sur ce que font ces gens, or aujourd’hui, on a plus l’impression que ce sont ces grands patrons qui ont un doit de regard sur ce que font les états. concrètement, est ce que l’état ne devrait pas siéger aux conseils d’administration de ces entreprises ?
Patrick dit
Merci pour ce commentaire Joshua. Je suis assez d’accord sur les fake news, et la dissémination de la fausse information en général sur Internet / les média (les mensonges de l’administration Trump par exemple sont extrêmement problématiques). C’est sans doute le plus gros problème démocratique que nous aurons à combattre ces prochaines années, parce que ses conséquences peuvent être catastrophiques.
Quand à la puissance des grandes sociétés, je suis d’accord que c’est compliqué à gérer, mais d’une part je ne suis pas convaincu que les avancées de SpaceX soient un gros soucis aujourd’hui (à terme je peux le voir, avec les droits sur une planète comme Mars par exemple, mais on n’y est pas encore), et d’autre part, l’idée de mettre l’état au conseil d’administration n’est pas forcément idéal non plus ; l’état n’est pas toujours apte à gérer ce genre de structure (il y a des avantages et des inconvénients aux gestions gouvernementales, et dans ce cas les avantages ne sont pas évidents), et en plus de ça on commence à virer vers le communisme qui, même si on n’est pas en plein dedans avec cette idée, a un spectre assez sombre dans notre Histoire (n’en déplaise aux enthousiastes de notre époque… Bref, je suis d’accord que c’est une préoccupation, et je n’ai pas vraiment de solution… :/
joshua1618 dit
C’est vrai qu’intégrer l’état dans les décisions de ces entreprises ne paraît pas être la solution. Surtout l’état tel qu’il existe aujourd’hui qui est à peine plus représentatif du peuple qu’un conseil d’administration de multinationales xD. Mais le problème subsiste et le Danemark fait avec la nomination de cet ambassadeur, un premier pas vers une éventuelle solution.
Christian dit
Comme beaucoup je déplore un peu cette dérive politique du RDV Tech. Tout le monde commente à chaud les actions et déclarations de Trump alors qu’on est parfois juste sur de la posture qui vont lui servir d’introduction dans les négo à venir (on a récemment vu des revirements avec la Chine, le Japon et la Russie). Donc oui ça me semble un peu casse gueule pour le RDV Tech de se lancer dans des analyses poussées.
Cela dit, et qui nous ramène à la tech, si le Calexit semble très improbable, qu’est-ce qui retient vraiment les GAFA aux US ? Amazon nous parle d’entrepôts mobiles volants, je me souviens de projets de datacenter/campus flottant en dehors des eaux territoriales, les datacenters se dispersent dans le monde (Microsoft en ouvre même un en France). Ca plus les milliers de milliards de dollar bloqués à l’extérieur sous peine de taxation par le fisc américain. Chacune de ces firmes a un CA supérieur au PNB d’un petit état européen et Apple, Google et Amazon se sont violemment opposés à Trump.
Bon c’est sur, ils ne vont pas faire une croix sur 340 millions de (riches) clients potentiels américains mais ces boites ont une telle envergure et tant de ramifications qu’elles pourraient décider de s’émanciper pour de bon des Etats (#bladerunner, #le neuromancien # syndicate). Bref Trump pourrait être l’impulsion qui leur manque pour sauter le pas. Et oui le Danemark semble être sur une analyse similaire.
Okok c’est le fan de SF qui parle mais quand même .. on vit une époque passionnante ^^
Patrick dit
Sur la question de la posture de Trump, c’est ce que disent certains (et plus avant l’investiture), mais les prises de position de son administration sur le « vote frauduleux » (imaginé) ou la foule à l’investiture (je pourrais donner 10 autres exemples qui n’ont rien à voir avec les négociations) montrent que ce n’est, à mon sens, pas un calcul politique, mais bien un trait de personnalité vraiment inquiétant…
Christian dit
on est d’accord c’est un clown dangereux qui gère la politique et les affaires comme un vendeur de voiture d’occasion. Mon espoir est qu’in fine il aura assez de corde pour se pendre. l’Impeachement existe la bas et à force de confondre ses affaires et celles de la nation il va se prendre les pieds dans le tapis et ce sont les républicains qui vont le rouler dedans.
Joshua1618 dit
Tu trouves que ce qui est dépeint dans bladerunner ou syndicate est un avenir enviable ?
Christian dit
du tout ! Mais j’ai bien peur qu’on y aille quand même
Sebastien Arbogast dit
Pour revenir sur la question de l’ambassadeur numérique de je ne sais plus quel pays nordique, je trouve ça fou qu’on cherche toujours à équilibrer la balance dans ce sens, qu’on se demande comment on peut laisser moins de pouvoir aux société privées. Jusqu’où faudra-t-il laisser filer l’impuissance grandissante des états-nations avant de se rendre compte de leur inadéquation fondamentale avec les modèles de pouvoir qui se dessinent? Et quand allons-nous enfin oser nous poser la question de la pertinence de la notion de pays dans une économie globalisée? Et si au lieu de chercher à enlever du pouvoir aux sociétés privées pour essayer vainement de revenir à un état de départ, on accompagnait le mouvement pour créer une vraie gouvernance économique, fiscale et régulatoire au même niveau que ces boîtes? Bien sûr que c’est titanesque et complètement inconnu, mais personnellement je suis convaincu que c’est la seule voie possible. Et je suis toujours aussi frustré d’entendre autant de chauvinisme et de protectionisme dans des discussions anachroniques qui constatent sans oser réinventer. Il n’y a que moi que ça frustre?
Patrick dit
Disons que c’est déjà ce qu’on est en train d’essayer de faire au niveau européen, et vu comme c’est compliqué… Pas sûr qu’on soit prêts à aller plus loin avant un moment.
Sebastien Arbogast dit
Ben au niveau européen, c’est parce qu’on s’est arrêtés en chemin, qu’on a laissé les banques s’en mêler, et continuer à entretenir le mythe du patriotisme économique et de la souveraineté des états que ça a foiré. Mais pour moi on n’a vraiment pas le choix. Et j’ai peur qu’il faille passer par une destruction totale des nations par des nationalistes comme Trump, Le Pen, et d’autres pour nous en rendre compte.
Joshua1618 dit
Il faudrait déréguler encore plus ? pour laisser encore plus de libertés aux patrons. Mais que fais tu de la démocratie ? Certe la démocratie actuelle a de grosses limites. Mais il faut réfléchir à comment la transformer pour qu’elle soit plus représentative. Là tu demande de l’annihiler, détruire la démocratie et laisser les puissants gouverner. Une véritable dystopie ! Je préfére encore revenir à la monarchie absolue, au moins les rois réfléchissaient leur règne afin de laisser à leurs héritiers un pays fort et stable. Si tu veux donner les pleins pouvoirs aux patrons, as tu la certitude qu’ils vont oeuvrer pour un avenir meilleur ou pour amasser plus de capitaux, toujours plus de capitaux.
Sebastien Arbogast dit
Mais qui parle de déréguler ou d’annihiler la démocratie? C’est encore pire si nation et démocratie sont synonymes! Bien sûr qu’il faut de la régulation, mais de la régulation au bon niveau, local ou global en fonction des besoins, mais pas national. Et on peut même certainement faire beaucoup mieux qu’une démocratie représentative: pourquoi pas une forme de démocratie participative, voire directe, voire liquide (https://www.wikiwand.com/fr/D%C3%A9mocratie_liquide). Ce que je dis justement c’est que nous ne devons pas laisser tout le pouvoir aux patrons comme nous le faisons déjà, et nous devons leur opposer un pouvoir citoyen à leur échelle, faute de quoi ils garderont l’ascendant: quand on leur imposera une nouvelle régulation nationale, ils continueront à aller dans le pays d’à côté, où la régulation ne s’applique pas, quand on leur imposera de nouvelles taxes, ils continueront à utiliser des paradis fiscaux. Et il est tout simplement impossible de contrer ces phénomènes sans une véritable gouvernance globale.
Joshua1618 dit
rDésolé on écrivait en même temps. Oui je suis pleinement d’accord avec toi.
Joshua1618 dit
Après je suis d’accord, l’avenir de l’humanité passera forcément par des institutions publics communes à l’ensemble des nations. Je vois bien ce genre d’institutions apparaître d’abord pour réguler les questions écologiques et fiscales. Mais pour des sujets de sociétés tels que les acquis sociaux ou l’économie, c’est carrément impossible à l’heure actuelle qu’une autorité internationales viennent faire autorité dans ces domaines. On peine déjà à admettre que les allemands, les espagnols ou les italiens viennent décider de comment la France doit fonctionner. Alors imagine si on doit se mettre d’accord avec le reste du monde ^^
Sebastien Arbogast dit
Mais ça va au-delà de ça: tous les efforts d’entente internationale qui ont été tentés jusqu’à présent n’étaient pas globaux, ils était inter-nationaux. Autrement dit, on met plein de gouvernements nationaux (ou leurs représentants) autour d’une table, et on attend qu’ils prennent des décisions cohérentes alors qu’à la fin de la journée, ils rentrent dans leur pays qui les a élus et on leur fait bien comprendre qu’ils doivent faire ce que leur électorat attend, défendre leurs intérêts nationaux. Maintenant si ce niveau de gouvernement disparait complètement, et que ce sont des citoyens terriens qui prennent des décisions collectives sur des problèmes qui se foutent de toute façon des frontières (écologie, régulation financière, migrations de populations, recherche scientifique, répartition des ressources naturelles, etc.), c’est une autre histoire. Et c’est là qu’il faut qu’on soit ambitieux et créatifs. Mais d’abord pour ça, il faut qu’on comprenne qu’on est tous dans le même bâteau, que bien sûr on a tous une identité propre, une religion, une langue, une histoire, une culture tout ça, mais qu’il y a des décisions devant lesquelles notre conscience d’espèce humaine, voire de forme de vie terrienne, doit prévaloir. Et oui, je sais, c’est grandiloquent et utopiste, mais ça me parait quand même plus désirable et même plus réaliste que de revenir en arrière, nous replier sur nous-mêmes, et tenter de réguler par en-dessous une économie qui nous échappe.
Joshua1618 dit
La vache je pensais être utopiste, mais là tu bats tous les records. D’un point de vue théorique, c’est clair que si on veut que l’humanité fasse face aux enjeux de demain, il faudra unir l’ensemble du globe autour d’une politique commune. Fiouu on est par arrivé ^^ Tu sais que ce que tu nous dis là, ça ressemble beaucoup à l’internationalisme de Marx, n’en déplaise à Patrick 😛
Alexandre dit
Salut Patrick !
Excellent épisode, un peu de politique ça me va même si le dernière épisode du Phileas club m’avait déjà satisfait sur ce sujet.
J’aimerai faire une remarque importante sur le projet hyperloop.
D’un point de vue purement technophile c’est au top ! Il y a une dizaine d’année j’avais imaginé un système similaire (juste imaginé) concentrant tout ce qui existe pour optimiser le rendement vitesse / énergie. Malheureusement, travaillant dans la maintenance, je me dois de mettre un gros bémol…
La réglementation dans tout ça ?
Dans le bâtiment et qui plus est dans le ferroviaire nous sommes inondés par les normes et règles à suivre pour obtenir le droit d’utiliser tel ou tel machine, ouvrir ou non au public, etc. J’ai beaucoup mais alors beaucoup de mal à imaginer des réseaux de tubes sous vide (si je vous dis le prix d’une pompe à vide industrielle vous allez verser une larme) sur plusieurs centaines de kilomètres garantissant la sécurité des utilisateurs en cas d’incident. Un rapide parallèle avec le tunnels comme celui du Mont Blanc peut vous indiquer à quoi vous attendre.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas trop s’enflammer. Ces équipes de recherches en sont aux prémisses et après être passé par la case validation de mise en service le projet n’aura plus du tout la même tête et surtout pas le même coût qu’aujourd’hui.
Patrick dit
Tu assassine notre enthousiasme ! 🙂
On peut peut-être imaginer de débuter avec du transport de marchandise pour limiter la Réglementation ? Mais oui, j’imagine que ça ne sera pas facile à mettre en place, on s’emporte un peu…
Alexandre dit
Un peu d’optimisme tout de même. C’est grâce à ces recherche que le progrès et en marche.
Joshua1618 dit
Tu travailles dans le ferroviaire ? Je demande ça car je suis conducteur de train, ce serait rigolo de rencontrer un collègue ici ^^
Alexandre dit
Non mais un ami proche travaille chez un constructeur de machine chantier (maintenance nocturne surtout). J’échange beaucoup avec lui sur les contraintes auxquelles il doit répondre tout les jours dans les appels d’offre. Par exemple certaines machines doivent être détectable sur le réseau et d’autres non, telle répartition des masses, tailles et autres. Un vrai chantier ! Lol
Piedro dit
Salut,
Même si je dois confesser de ne pas avoir lu en détail tous les commentaires précédents, j’ai l’impression qu’il y a un majorité qui regrette une « dérive » politique du Rdv Tech. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié cet épisode. Quand Patrick dit que ne pas comprendre la tech ce n’est pas comprendre le monde actuel , personne ne vient dire le contraire. Je pense qu’il est raisonnable de dire que de ne pas comprendre la politique, ce n’est pas comprendre la tech dans sa globalité, vu les conséquences directes des décisions politiques sur le monde de la tech. Dans cette épisode, une grande partie du sujet trump était quand même orienté sur les conséquences de son élection et de sa politique sur la tech. Je pense donc que cela avait tout à fait sa place dans l’émission.
En tant qu’auditeur régulier du Phileas Club, je me suis toujours demandé si tu avais déjà envisagé de faire un RdV Politique ? Je suis bien conscient que cela représenterait une quantité de travail en plus, mais peut être qu’avec une fréquence faible (bimestriel ou trimestriel par ex) cela serait plus acceptable ? Je serai interessé de voir les sujet politique français abordés avec ton approche sérieuse mais abordable de ces sujets.
Patrick dit
Merci ! Il y a eu de nombreux auditeurs qui ont dit la même chose, et de nombreuses demandes sur un Phileas Club en Français… J’avoue que j’aimerais vraiment le faire (surtout en ce moment), mais il y a une question de temps aussi, et je n’en ai déjà pas assez pour faire tout ce que j’ai sur la planche…
Merci en tous cas pour ton commentaire, et… J’y pense, j’y pense… 🙂