Au programme :
- Une conversation avec deux expatriés à Shenzhen
Pour soutenir l’émission, rendez-vous sur http://patreon.com/RDVTech
Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont Marie Tatibouet (@MarieTatibouet), Heri Andrianjafy (www.handrianj.com) et Patrick Beja (@NotPatrick).
- Le générique est de Daniel Beja (@misterdanielb). Sa musique libre de droit est sur MusicInCloud.fr.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
jtex92 dit
Excellente idée que ce podcast-témoignage ! Ça pourrait presque devenir un podcast à part entière : « Rendez-vous en terre tech inconnue ». C’est une belle fusion des passions que tu partages depuis de nombreuses années avec tes poditeurs Patrick : la tech et le voyage.
Merci à Marie et à Héri de s’être prêtés à ce jeu et d’avoir ouvert leur point de vue depuis Shenzhen. C’est très intéressant d’avoir une vision immergée de cette strate essentielle du monde de la tech.
Merci à tous les trois !
Patrick dit
Merci ! Oui c’était une expérience très intéressante je pense, à renouveler s’il y a des occasions qui pourraient coller.
Heri dit
J’aime bien le titre ! J’aurais même dit « Rendez vous en Tech inconnue » 😀
fr dit
Joli format ce podcast.
Les Chinois ne font pas juste des « copies conformes » d’outils occidentaux. Ils sont déjà bien au-delà dans certains domaines et il n’est pas évident que Zuckerberg apprends le mandarin juste pour parler à sa grand mère ou espérer voir Facebook en Chine :
http://www.bbc.com/future/story/20170309-why-chinas-internet-reveals-where-were-headed-ourselves
Ceci dit la Chine a deux avantages et tout ne sera pas copiable par l’occident :
– ils n’ont pas la même approche à la vie privée, ce qui est inespéré en terme d’innovation AI et Machine Learning ou en cash-less economy.
– le marché chinois est tellement énorme qu’il peuvent tester de façon profitable des marchés très niches
Heri dit
Concernant les « copies conformes » elles existent souvent (coding.net = github.com, Tantan = Tinder, Taobao/JD = Amazon, Didi = Uber) et elles sont surtout axees pour le marché chinois. Par exemple : Didi acceptait les paiements en liquide et en Wechat alors qu’Uber ne fonctionne qu’avec une carte de crédit, en Chine c’est une différence critique.
De plus je pense que si Zuckerberg apprend le mandarin ce n’est pas pour l’innovation chinoise mais bel et bien pour atteindre un marché d’un milliard de personnes (qui est bien entendu juteux mais très contraignant).
Certes la Chine a des avantages MAIS c’est à contrebalancer avec les inconvénients auxquels on ne pense pas forcement en termes « Tech » mais restent très impactant :
-L’éducation chinoise n’est pas forcement au top (il y a des grandes universités MAIS le nombre est ridicule compare à la taille du pays) ce qui ralentit l’innovation.
-Le mianzi (La face) que l’on a pu expliquer au début de podcast : pour un chinois, échouer c’est perdre la face, donc entre une solution « safe » mais avec une petite récompense et une solution risquée a grand résultats, la solution « safe » sera très probablement sélectionnée.
-Le guanxi (le reseau) qui a été aussi expliqué en début de podcast : en Chine, peu importe le niveau de compétences, le réseau est bien plus important. C’est à dire qu’un prestataire sera certainement choisi en fonction de sa relation avec le client plutôt que ses réelles compétences ou son prix. Le guanxi s’applique dans tous les domaines (recrutement, prestations, services…) et s’entretient a grand coup de diners impossibles à finir et parfois hongbaos (pochettes rouges avec des billets dedans :D). Ce n’est pas considéré comme de la corruption.
-Le Chabuduo (que l’on pourrait traduire par « Good enough »), qui fait que la plupart des sociétés chinoises ne cherchent pas la perfection mais plutôt quelque chose qui fonctionne « correctement ». Il y a tout un article sur cet aspect culturel ici :
https://aeon.co/essays/what-chinese-corner-cutting-reveals-about-modernity
En avantages, on peut aussi compter le fait que plusieurs géants chinois ont des centres de R&D un peu partout dans le monde (Baidu et Tencent ont des R&D center aux Etats-Unis et Huawei possède plusieurs centres de recherches en Europe) !
Pour finir je rajouterais un (long) article intéressant sur la production des overboards à Shenzhen qui explique plus en détails la dynamique de l’environnement : https://www.buzzfeed.com/josephbernstein/how-to-make-millions-of-hoverboards-almost-overnight.
Oni dit
Pour compléter ce qui a été dit sur la copie : https://www.youtube.com/watch?v=Mz1LsXwATig
Patrick dit
🙂
fr dit
La video Wired mentionnée dans le podcast vaut vraimment le coup « Shenzhen: The Silicon Valley of Hardware »,
https://www.youtube.com/watch?v=SGJ5cZnoodY
La partie « copyright? » et « open source » est aussi développée dans le nouveau livre de Andrew “bunnie” Huang (qui est le guide dans la video),
http://amzn.eu/2WFT1CB
Patrick dit
Merci pour le (les) lien(s) !
Nicolas Meunier dit
Super emission 🙂
Patrick dit
Merci !
coco_bzh dit
Moment anachronique… (ou setait-ce anageotoqie?) ou j’ecoute cette episode qui decrit la modernite de Shenzen, silicon valley du hardware alors que je traverse Chinatown a San Francisco, vieux quartier preque delabré et resté relativement hermetique au boom tech de la region (mais pas au tourisme)…
Merci pour ce depaysement tech tres interessant!