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Xav dit
Episode intéressant mais j’aurais apprécié 1 cryptomonnaiesceptique pour débattre. Les invités adorent les cryptos et défendent leurs convictions mais du coup ils disent pas mal de contre vérités ou de choses aberrantes sans vraiment sans rendre compte.
Ils disent notamment que 85% de l’électricité est renouvelable. Sachant qu’en mai 2020, la Chine représentait 65% du hachage (dont le mix énergétique est 85% d’énergie fossile), je me demande comment ils arrivent à ce chiffre (je doute que cela est changé drastiquement depuis). L’islande donnée en exemple n’est même pas dans le graphe que j’ai trouvé et nous sommes déjà inférieur à 0.4% (https://journalducoin.com/bitcoin/actualites-bitcoin/bitcoin-repartition-geographique-des-mineurs-cambridge-university/) Et quand bien même ça serait vrai, nous ferions mieux d’utiliser cette énergie verte pour baisser notre conso d’énergie fossile plutôt que de miner la monnaie dont je n’ai toujours pas compris l’intérêt.
Quand ils parlent de payer en bitcoin grâce à une banque qui fait la conversion, quelle belle innovation : on mine une monnaie au prix d’une catastrophe écologique pour nous libérer de la centralisation des monnaies fiduciaires en la transformant en.. monnaie fiduciaire. Autant payer directement en €, non ?
Récupérer la chaleur produite : ce n’est pas une caractéristique mais une diminution d’un problème que l’on aurait pas si nous ne minions pas. De plus, je doute que Mme Michu, avec sa carte graphique dans son ballon d’eau chaude, mine grand chose à côté des fermes avec des centaines de RTX3090 qui tournent…
Bref, la blockchain pourrait avoir quelques usages mais décidément les cryptomonnaies ne me convainquent pas.
Tien d’ailleurs, si tu as l’occasion d’expliquer l’€ numérique parce que j’ai du mal à comprendre le concept…
dnz dit
Je plussoie.
L’influenceur/youtubeur et son discours bien rodé franchement trop « enthousiaste ». J’aurais aimé qu’il laisse un peu plus la parole à l’autre invité.
jguegant dit
Effectivement, l’episode manquait un invité avec à la fois des compétences techniques pour comprendre la blockchaine et avec un peu de recul sur son utilisation.
Pour commencer, il serait interessant de discuter le postulat de base de l’utilisation de la blockchaine à l’heure actuelle, qui est que la decentralisation d’un « ledger » ajouterait énormement d’avantages: transparence, securité, possibilités infinies (les fameux smart contracts, les NFTs)… Mais au final, le vrai débat c’est:
– De savoir si l’on veut se passer « d’acteurs de confiances ».
– Si le fait de s’en passer est bénéfique.
– Est-ce que la complexité de la blockchaine en vaut le prix ?
Car tout ce qui est mentionné dans cet épisode est absolument possible avec une bonne vieille base de donnée centralisé. Voici des examples de débats auquel je m’attendrais :
Les NFTs seraient révolutionnaires car ils permettent de détenir un « bien virtuel » de manière unique que tout le monde peut consulter à tout moment. Mais je peux aussi proclamer que Patrick Beja lui même détient un « bien virtuel » sans utiliser aucun NFT ou sans enregistrement dans une blockchaine.
– En effet, le domaine « frenchspin.fr » est indiscutablement le siens à l’heure actuelle. Ce qui donne la légitimité de ce bien à Patrick est un registraire de nom de domaine (OVH en l’occurence) qui lui même a partagé cette information de confiance à un consortium qui lui même a deployé cette information sur des serveurs DNS primaires. Toutes ces informations à propos de qui détient ou detenait « patrickbeja.fr » sont consultables sur le net.
– Autre example du même acabis, Patrick détient un certificat SSL (TLS) qu’il a enregistré grace à l’acteur de confiance « Let’s Encrypt ». Le certificat root de « Let’s Encrypt » est lui même inclus dans nos navigateurs (ou OS) favoris, car ils font confiance en « Let’s Encrypt ». On peut aussi consulter qui détient quel certificat.
– On peut prendre un example plus abstrait. Patrick peut déposer un brevet en France, ou aux USA et « détenir une idée » pour un certain nombres d’années. Il peut revendre cette idée ou en acheter. On peut consulter quels brevets Patrick détient.
– Un commité peut décider de donner un « award du meilleur podcasteur de 2020 » à Patrick qui fait donc de lui le « meilleur podcasteur de 2020 » aux yeux de tous.
La question est donc: est-ce qu’il faudrait avoir toutes ces informations stockés (DNS, chaine de certificats, brevet, award) dans une blockchaine ? Est-ce que ca apporte vraiment un intérêt si l’on peut faire confiance à des entités qui suivent des régulations ou qui sont simplement reconnues ? Est-ce que c’est aussi efficace en terme d’infrastructure, d’energie ? Est-ce que la blockchaine ne serait pas plus utile dans des pays ou la confiance dans des « hautes autorités » est basse ? Est-ce que dans 50 ans, le fait que Patrick soit le « meilleur podcasteur de 2020 » dans une blockchaine de 50Tb va apporter quoique ce soit ? Est-ce que quelqu’un va consulter cette blockchaine plus qu’une autre ?
Un autre point souvent abordé c’est le fait que les blockchaines « soit sécurisées » du fait qu’il faut un consensus global pour la changer. Cette inflexibilité est à double tranchant. Imaginons que Patrick va en russie pour ses vacances et subit une fraude bancaire classique : 15 000 euros ont été transféré vers un compte inconnu en Russie. En fonction des lois du pays et de sa banque, Patrick peut demander d’annuler la transaction, recevoir une compensation de son argent, enclencher des demarches qui vont finir par cloturer le compte de scammeurs, etc. Tout ca marche car les banques ou états ont une certaine authorité qui permet de « corriger le tir ».
Si Patrick subit la même attaque sur bitcoin et se fait piquer 15 bitcoins, il n’a absolument aucune chance de convaincre l’ensemble du réseau qu’il faut faire un « fork » et corriger la blockchaine pour le sauver de sa mésaventure. Maintenant si Patrick habitait dans un pays ultra corrompu où les magouilles bancaires sont son quotidien, est-ce que la blockchaine serait une alternative plus décente ? Est-ce que Patrick pourrait aussi faire confiance au site web qui « détient » son bitcoin wallet du genre Binance ? Ou alors Patrick serait un vrai de vrai qui stock son wallet « à la main » sur son disque dur ? Peut-être. On en revient à une histoire de confiance.
Pour l’instant, mon point de vue penche plus sur le fait qu’avoir des « autorités de confiance » qui maintiennent des bonnes vieilles bases de données est largement suffisant dans une très grande majorité des cas et bien plus efficace. Les blockchaines deviennent utiles si les autorités en place sont défaillantes et que l’on souhaite une alternative.
Valentin dit
Super épisode! J’ai beaucoup appris. Au final, c’est autant des questions de vision/opinion que de questions techniques. Il serait peut-être intéressant d’inviter un expert d’une banque centrale (ou autre) pour avoir l’avis opposé (Phileas Club style) :p .
Deux points sur les monnaies fiduciaires:
– Les États sont en moyenne 50% de l’économie: les taxes qu’ils prélèvent, puis avec les subventions et salaire qu’ils versent. Aucun autre acteur privé n’a cette force de frappe pour imposer une monnaie, et donc la confiance dans cette monnaie.
– Les banques centrales sont contrôlées par les gouvernements, qui dans le monde occidentale sont toutes des démocraties. Les décideurs ne sont en fait que des exécutants, du moins en théorie. Si l’on trouve que l’on s’écarte de cet idéal, cela veut peut être aussi dire qu’il faudrait modifier nos système démocratique. (J’ai un penchant sur le système Suisse mais c’est un autre débat.)
Jean-Philippe Encausse dit
Bel épisode, mais c’est dommage de mélanger l’architecture Blockchain avec un de ses multiples usages qui est la crypto currency. Cela brouille complètement l’explication.
Je vais essayer de faire un petit article en reprenant des exemples plus concret sur lesquels j’ai +/- bossé comme le carnet d’entretien du véhicule, la tracabilité d’actifs bio, etc …
Les gens n’ont pas compris que la blockchain n’est « juste » qu’une base de données décentralisée et historisée qui n’a de sens que si elle fédère un consortium de coopétiteurs pour instaurer de la confiance.
Jean-Philippe Encausse dit
Enfin un second article dans TheVerge qui troll les NFT juste pour debullshiter les fantasmes autour des NFT. Il aura fallut + de 1mois pour que les gens regardent la tech sous-jacente c’est ouf …
https://www.theverge.com/2021/4/24/22399790/emily-ratajkowski-nft-christies-copyright-nightmare-richard-prince
4d3s dit
super épisode très intéressant. je pensais en connaitre assez sur les NFT pour me rendre compte que je ne connaissais en fait pas grand chose. J’ai vu passé cet article (https://www.usine-digitale.fr/article/pourquoi-les-titres-de-propriete-d-uvres-d-art-sous-forme-de-nft-ne-sont-ils-pas-fiables.N1077134) qui aborde un point qui n’est pas développé dans l’épisode : la possession du NFT ne reposerait en fait que sur une url qui pointe vers le contenu à proprement dit ? Cela dépend peut être des NFT. Merci pour cet éclairage
Mika dit
Un plaisir d’entendre à nouveau Fabrice Croiseaux, nipDev* manque énormément 😉
Pour le sujet, je vois plutot le bitcoin comme une action au final, donc plutot reservé pour les placements à risque. Avec une belle courbe de bénérice et un gros risque comme la bourse 😉
Etherium est plus « pensé » je trouve: avec notamment les « smart contracts » et donc cette possibilité d’avoir de la mécanique de paiement automatisé
En revance, pour ce qui est de remplacer la monaie fiducière « normale », j’y crois peu
1. au final pour faire tourner ce système, cela coute beaucoup trop en infrastructure
2. le rendement: le temps que prend chaque éxecuution est beaucoup trop lent vs le temps actuel d’exec d’un paiement CB
Parcontre, là ou ça peut avoir un interet c’est pour une économie parallèle
Par exemple, on a dejà vu des reseaux sociaux de quartier qui s’échangeait des services/ de troc: (je pose une étagère en échange d’ourlet sur mon pantalon…
Là on pourrait avoir une monnaie de quartier qui permet de se payer sans se payer pour éviter d’avoir besoin de s’équiper d’ un terminal de paiement, mais même pour ça, on a l’argent liquide…
La question se pose à partir du moment ou on a de la distance à la rigueur, par exemple pour rémunérer un travail numérique:
– créer un logo, faire un montage… avec un smartContract pour valider que le travail est fait
Mais là encore on a une alternative: le virement..
On pourrait répondre: oui mais il faut verifier que le travail est fait, comment confirmer que le commanditaire à reçu sa prestation et l’executant son du ?
Sinon autre utilisation, ici plus de la block chain c’est le cadastre
Là oui, on a une évolution transparente du titre de propriété dans le temps sans possibilité de tricher/spoiler un propriétaire
* j’avais eu l’honneur d’y être invité pour parler de mon framework php à l’époque https://nipcast.com/nipdev-31-php/ (qui existe toujours 😉
Jean-Philippe Encausse dit
Des cas d’usage de blockchain il y en a des tonnes du moment qu’il est nécessaire de mettre en place un consortium (des coopetiteurs) sinon c’est dans 99% du temps inutile.
Mettons de côté la blockchain pour parler monnaie, là encore il y a plein de cas d’usage mais est-ce légal ? Je ne pense pas que le troc (de brousouf) soit légal ? Ca n’a du sens surtout si l’on perds la confiance dans les régulateurs
Après il y a le concept de NFT qui pour le moment n’a pas de sens du tout. Enfin il y a un besoin de gérer les asset virtuels mais la technologies blockchain n’est pas a mon sens (encore) la réponse.
Francois Sagniez dit
bonjour,
Je commente un peu en retard, mais j’ai été un peu surpris par l’argumentaire sur la consommation d’énergie et son traitement. J’ai trouvé que les arguments sur la consommation sont en effet partiels et un peu fallacieux. J’ai une compréhension du Bitcoin qui n’est pas parfaite, mais si je ne me trompe par nature ils sont infalsifiables, ce qui n’est pas le cas des monnaies fiduciaires actuelles. Si l’on souhaite comparer les consommations d’énergie des deux systèmes, il faut les comparer dans leur ensemble et donc prendre en compte dans la comparaison, non seulement les échanges, mais aussi la production, la lutte contre la fraude (déjà incluse dans le bitcoin, mais pas forcément dans la comparaison avec la monnaie fiduciaire) et les organes de contrôles (banques centrales). Or, je n’ai pas l’impression que cela soit le cas, ce sujet n’étant pas abordé dans l’émission.
Autrement l’émission était très intéressante.
Bonne continuation