Au programme :
- Edito – Pourquoi je parle (aussi) de politique
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Etienne Pralong dit
Salut
Je viens d’écouter votre édito et je vous comprends parfaitement. Personnellement, j’essaye quelques fois de poster des commentaires dans mon journal favoris et sur beaucoup de sujets, je me heurte aux complotistes et avec ses personnes qui remplissent les forums, il n’y a pas moyen d’échanger. Donc j’ai arrêté.
Une des manies de l’extrême-droite est d’inventer des mots pour dévaloriser des valeurs qui ne leur conviennent pas: wokisme, droit de l’homme-miste, une manière de relativiser des notions pourtant évidentes.
Si on parle de Trump cette mouvance représente 50 % de 50 % et est sur la pente descendante. Donc il me fait moins peur aujourd’hui qu’il y a 1 an. Concernant le refus d’admettre les résultats, le problème est que les majorités sont très faibles. Donc cela laisse une place à la contestation et malheureusement le système américain n’est pas terrible, chaque état fait comme il veut. Bref c’est un poison du au trumpisme mais aussi au faible majorités présentes. Mélenchon a fait la même chose en France. Très cordialement Etienne Pralong
Patrick dit
J’avoue que l’un des problèmes de ces tendances est l’impossibilité de la discussion. C’est l’un des rares cas où j’ai moi aussi décidé que ça ne valait pas l’effort…
Nicolas Popy dit
Juste un petit commentaire même si je n’écoute plus trop le RDV tech en ce moment pour diverses raisons. Du coup, je n’ai pas vraiment suivi cette histoire de « trop de politique » dans l’émission et des « revendications » de certains.
Mais cet épisode a activé ma curiosité du coup, je vais réagir sur 2 points évoqués dedans.
D’abord sur le wokisme/anti-wokisme, j’ai l’impression de ne pas avoir la même définition que toi sur ce sujet. D’abord, je ne me sens ni dans un camp, ni dans l’autre. Je regarde cela de loin et je trouve surtout que ce sont juste 2 cases crées pour mettre des gens dedans mais que leurs attitudes existaient avant et existeront après. Une sorte d’effet de mode.
J’ai l’impression que le wokisme est défini par les anti comme un groupe de personne qui ont un combat juste. Sauf que c’est la façon de le pratiquer qui est raillé par les opposants. Je ne pense pas que les anti-woke disent que l’écologie, c’est nul ou que les hommes sont + forts que les femmes. C’est + les solutions proposées par certaines personnes qui est moqué et que les opposants jugent non efficaces. Et sur certains points, je peux parfois être d’accord avec eux même si je suis plutôt d’accord avec le combat d’origine des « wokes ».
Celui qui m’avait le + marqué, ce sont des activistes « woke » qui demandent à des archéologues de ne plus genrer (homme/femme) les squelettes humains retrouvés car ils ne connaissent pas la volonté d’identification du mort en question.
Et deuxième point sur Trump et l’extrême droite. C’est + une pensée générale pas forcément en rapport avec toi et l’épisode du jour. J’ai l’impression qu’en ce moment en France, on est un peu trop indulgent avec l’extrême-gauche. Ça ne veut pas dire qu’il faut minimiser le danger de l’extrême-droite et de ses idées nauséabondes. Mais l’extrême-gauche en France a une attitude quasi-similaire sur la contestation des élections, des institutions, des résultats, ils proposent sans gêne d’utiliser des méthode violentes pour mettre en avant leurs idées, …
Je sais que cela fait bondir certains mais bien sûr pour moi, LFI est d’extrême-gauche. Et en étant trop indulgent avec eux, cela permet de les rendre + sympathique et de légitimer parfois des discours très dangereux et malhonnêtes pour notre démocratie.
Patrick dit
Bah sur les excès des Woke si tu prends les exemples extrêmes débiles ça tue la discussion sur tous les sujets. Si tu veux parler de ce que proposent ce mouvement on pourrait, et ça serait beaucoup moins ridicule, mais c’est pas le sujet.
Ensuite pour la « gauche de la gauche » française je ne suis pas souvent d’accord avec eux non plus mais je n’ai pas souvenir d’un Mélenchon qui n’aurait pas accepté au final le résultat des élections. Je ne le porte pas dans mon coeur et je trouve qu’il est vraiment problématique, mais le comparer à Trump, même de loin, c’est un peu pousser le bouchon…
Faddavibre dit
La justesse mène à la justice mais le patricksme mène à la pizzananas… où va le monde..?
Patrick dit
Haha quel sacrilège !!! 😀
Guillaume dit
J’ai arrêté d’écouter les émissions frenchspin il y a plusieurs années déjà, je reviens sporadiquement prendre la température pour confirmer que j’ai bien fait.
Le problème n’est pas de parler de politique dans la tech, mais de la façon de le faire.
Je considère que ce podcast a graduellement viré à l’extrême-gauche, dans un coulissement général sur lequel il n’est qu’un rouage. Une décennie de Twitter et d’algorithmes nous ont chacun poussés plus loin dans nos convictions respectives.
Je fus d’abord triste pour le Phileas Club qui, longtemps, mit un point d’honneur à inviter des intervenants « de droite » (ou à défaut, de cultures plus conservatrices) avec un vrai échange où je me suis souvent senti nourri, dans les deux sens. On en est loin. Les podcasts de Patrick sont désormais un entre-soi avec des gens qui pensent tous la même chose, et où leur hôte assume lui-même bien davantage ses convictions, se prête moins à l’exercice de faire l’avocat du « diable » aussi.
J’ai ressenti un vrai shift il y a quelques années.
J’ai le sentiment, Patrick, que tu es devenu fatigué de toujours devoir débattre avec des « opposants » idéologiques, même de façon légère. Et si c’est le cas, je peux tout à fait comprendre d’ailleurs : je n’aurais moi-même pas envie de regarder Quotidien ou C’est à Vous tous les soirs, ou être forcé de côtoyer chaque jours des militants de gauche, dans un quelconque cadre. Hormis pour les individus qui se nourrissent des conflits, la confrontation permanente est épuisante, et cet effort de neutralité relative que tu donnais jadis devait surement te demander beaucoup d’énergie et de maitrise de soi. Je l’appréciai à sa juste valeur.
Secondement sur ce shift, le camp de la bien-pensance est arrivé à cette conclusion que donner de la visibilité à des idées que son courant de pensée juge inacceptables, néfastes ou simplement pas assez éveillées, ne permettait pas de combattre ces idées efficacement, mais qu’il valait mieux les invisibiliser.
Sauf que nous ne sommes pas invisibilisés. Nous sommes juste désormais chacun dans nos cercles respectifs, sans communication, sans échange entre nous.
Je n’ai pas de doute que l’émission continuera sur sa lancée, avec un public légèrement resserré.
Bonne émissions à vous,