RDV Jeux 371 – CoD Black Ops 6, pari gagnant pour Microsoft?
Au programme :
- Black Ops 6: pari gagnant pour Microsoft?
- Concord, le plus gros accident industriel de l’histoire du JV
- Le docu de Konbini résume l’état de la crise : vraiment ?
- Nos jeux du moment
- Call of Duty: Black Ops 6
- Grunn
- Unknown 9: Awakening
- Ape Escape (oui oui)
- Le reste de l’actualité
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Je suis d’accord avec toi sur ta réflexion sur les licenciements dans les studios de JV.
Tu n’es pas fou Patrick !
L’explication est simple et presque attendue. Post-covid, les studios se sont sentis pousser des ailes et ont recruté en masse avec des tonnes de projets pas tous viables…
Et 3-4 ans après, quand les jeux sont finis, patatra, certains sont des échecs et on revient à la masse salariale d’avant covid.
Ensuite, pourquoi tu as l’air d’être le seul à penser cela alors que c’est d’une logique simple ?
Parce que beaucoup de personnes ont un intérêt à faire croire que c’est à cause du « méchant capital », des grands groupes (microsoft, EA, Sony, …) pour que ça colle avec leur story politique (volontairement ou non). Et puis + généralement, les médias prennent les sujets de + en + du coté négatif pour faire réagir le « client » et les faire revenir. Regarde un JT à 20H, tu auras 90% de sujets anxiogéne, négatif, …
Donc si dans ta bulle sociale, tu n’as que des gens toujours en colère, mécontent, négatif, … il est peut-être temps de s’ouvrir à d’autres groupes et d’autres avis.
Merci, je me sens moins seul… 🙂
Salut Patrick,
J’aime bien ta vision de la crise ( si on peut dire ça comme ça) et je pense aussi que c’est difficile de savoir où on va. Le documentaire de konbini est très intéressant aussi et ce que j’en retiens, c’est que chacun (des patrons, SELL et SNJV en tête, à la presse en passant par les devs ou les joueurs) a sa propre vision du JV et ces visions ne s’accordent pas entre elles. Malheureusement, j’ai peur que ça ne soit pas la vision « créative » qui l’emporte sur la vision « business » et les interventions des gens du SELL, SNJV et autres organisations du même genre ne sont pour le coup pas très rassurantes.
Evidemment, ce qui m’agace le plus, c’est que rarement (en vrai je ne vois pas d’exemple récent mais j’en rate surement donc je ne dis pas « jamais ») les responsabilités sont assumées par les preneurs de décisions.
Ciao,
Je pense sincèrement que vouloir une vision vraiment créative dans le AAA des gros éditeurs ce n’est pas très réaliste… Ce n’est pas leur rôle et ce n’est pas ce qu’ils veulent faire. Bien sûr il y a toujours un équilibre, et certains gros jeux peuvent prendre certains risques aussi, mais regarder le AAA et se plaindre qu’il n’est pas créatif c’est comme aller dans une pizzeria et se plaindre parce qu’ils n’ont pas de sushi.
Bien sûr qu’il y a de la créativité dans le jeu vidéo, mais elle est ailleurs: indé évidemment, mais aussi AA.
Je viens de voir la derniere video de BolcheGeek a propos de la serie « Arcane » qui explique pourquoi elle ne devrait pas exister, ta reponse m’y fait penser : la creativite dans le milieu du AAA ( qu’on parle de jeu, films ou series) arrive le plus souvent par accident,
D’ou l’interet d’avoir des espaces qui fonctionnent differemment, la vie culturelle 100% AAA serait d’une tristesse.
Salut Patrick !
Merci pour ton édito sur la crise dans le jeu vidéo, dicté par le bon sens et non l’idéologie.
Je travaille moi-même dans le monde du jeu vidéo/cinéma, essentiellement à l’étranger.
Lors de la crise Covid, nous avons été bon nombre à changer de boîtes (à deux reprises pour ma part) pour, d’une part, goûter à d’autres productions et, d’autre part, booster nos salaires. Qui n’ont pas baissé depuis. Je ne cache pas que cela touchait principalement les seniors/mid-level.
Nous sommes beaucoup à être très TRÈS bien payés lorsque je compare avec d’autres métiers demandant de hautes études/qualifications.
Je sais que c’est manquer de noblesse de le dire, mais j’ai vu plusieurs personnes incompétentes embauchées lors du Covid (l’argent coulait à flot). Auraient-elles été embauchées sans les investissements accumulés durant cette période ?
Idem, lorsqu’une entreprise de jeu vidéo choisit d’entrer en bourse pour croître rapidement et drastiquement son capital, elle embauche dans de grandes quantités derrière (je l’ai vu chez Don’t Nod et CDP). Le revers de la médaille est qu’il faille contenter les actionnaires lorsqu’un projet ne fonctionne pas, quitte à devoir virer du personnel (avec, comme tu le rappelles, tous les drames humains que cela entraîne. J’habite moi-même dans un pays sans assurance chômage). Il est donc tout à fait juste de regarder combien de personnes ont été embauchées et combien ont été virées (sur le temps court et surtout sur le temps long). Et ainsi éviter la vision apocalyptique (et fausse) du marché.
Je ne souhaite pas faire une généralité de ma propre expérience. Mais je tiens à dire que je me sens privilégié de travailler dans ce milieu (pas facile tous les jours, loin de là, mais quel métier l’est ?).Je me lance moi-même dans un jeu indé sur mon temps libre. Dans combien de secteurs peut-on se targuer de pouvoir créer une œuvre, le cul vissé sur une chaise en écoutant des podcasts ? Et, potentiellement, de toucher des milliers/millions de personnes. Les places sont rares, certes, mais elles existent. Tu en as cité quelques exemples.
Pour en revenir au documentaire de Konbini, malheureusement les journalistes invités, très talentueux au demeurant, sont tous du même bord politique. Je suis désolé d’arriver avec d’aussi gros sabots et de manquer de finesse. Amaebi en est un peu la caricature même si je lui reconnais son ouverture d’esprit. De ce documentaire il en ressort un ressentiment général qu’il est coutume d’avoir lorsque notre lecture du marché du travail ne se résume qu’à un méchant patron fumant le cigare contre le gentil prolétariat. Je caricature, je caricature…quoique.
J’ai été également sidéré qu’on se scandalise que l’équipe de Prince of Persia TLC soit dispatchée ici et là. Soit Ubisoft a un plaisir morbide à briser la structure de ses équipes, soit ils ont besoin (tout naturellement) de la force de ces personnes talentueuses pour aider la production d’autres projets. Ok, il y avait un un Prince of Persia TLC 2 en ébauche. Mais, sans doute, y avait-il d’autres projets plus urgents ou que cette ébauche n’était pas (encore) bonne. Bref.
Enfin, notre « dictature » capitaliste permet à tout un chacun de monter une structure coopérative, sans patron « pépouse » (pour citer Amaebi). Il serait sans doute intéressant d’étudier en profondeur les cas d’échec structurel de Motion Twin et ZA/UM pour ne citer qu’eux. On en apprendrait sans doute plus sur la complexité de l’âme humaine…et que tout ne se résume pas qu’à un paradigme simpliste de Grand Capital contre le reste du monde.
Je m’excuse pour la lourdeur de mon message, sans doute indigeste. Je l’ai écrit sur le vif.
Merci et bonne continuation !
Merci pour ton commentaire Eric ! J’ai reçu pas mal de réponses qui vont dans ce sens, et je peux te dire que ça fait beaucoup de bien et que je me sens beaucoup moins seul… J’irais même jusqu’à dire que ça m’encourrage à continuer dans cette voie de la mesure et de la justesse ! (ou au moins à essayer… 🙂