Au programme :
- L’arrogance d’Uber
- Les attitudes de l’Union Européenne
- Trois milliards de connectés
- Les menaces en ligne, criminelles ou pas ?
Et le reste…
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Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont Guillaume Main et Patrick Beja.
- Le générique est composé par Daniel Beja. Retrouvez sur Music in Cloud sa musique libre de droit.
- La mise en ligne est assurée par Florent Berthelot.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
Pierre Chouettes-Airs dit
Intéressant et douloureux cet épisode, douloureux car à chaque sujet politique je suis d’accord à 90% avec tes commentaires Patrick et j’aimerais te proposer une clé d’interprétation un peu différente mais qui m’illusionne beaucoup moins sur la volonté des politiques d’assurer correctement leur boulot. J’aimerais développer ça plus longuement quand j’aurai plus de 5mn mais en gros ça repose sur l’Ecole du Public Choice (Gordon Tullock, Gary Becker, etc.) qui démontre que les politiques agissent essentiellement en majoritairement en fonction des clientèles électorales et des échéances à venir, et aussi de « ce qu’on voit » par rapport à « ce qu’on ne voit pas » (voir les travaux du visionnaire français Frédéric Bastiat des les années 1830-40, pas besoin de changer une ligne !).
Second sujet où je brulais d’intervenir : la publicité native (Outbrain, Taboola, etc.) dont j’entretenais cet après-midi même mes étudiants aspirants journalistes. Le point commun de ces annonces n’est pas seulement d’être globalement lamentables, mais surtout de s’intégrer au reste du contenu de la manière la plus « seamless » possible et de jouer sur la confusion du public qui en dehors de toi ou moi et quelques autres ne se préoccupe pas trop de savoir s’il clique sur un contenu publicitaire, publirédactionnel ou véritablement journalistique. Je n’ai rien contre la pub et dans ma vie j’ai plus travaillé dans la communication que dans le journalisme, mais quand on ne trace pas clairement la frontière c’est tout à fait nuisible au débat public, et les journaux désespérément en recherche d’argent ont doublement tort de céder à la tentation des revenus qui sont globalement bien meilleurs dans la pub native (la confusion fonctionne…) : d’abord ils y perdent leur éthique à supposer qu’il en aient eu un jour, et deuxièmement cela leur reviendra en boomerang en termes de crédibilité. Quand on laisse passer sur son site des contenus du type « Nos journalistes démontrent comment obtenir un iPad pour 30 euros » c’est tout simplement impardonnable, et je prends justement un exemple ultra courant et que chacun a vu et revu. C’est un peu comme les mecs qui vendraient des contrefaçons sur le marché à des gens qui manifestement n’ont pas conscience d’en acheter, à ceci près que c’est légal (et tant mieux, je suis libéral) mais c’est intellectuellement malhonnête.
Patrick dit
Merci pour ton analyse, c’est le genre de commentaire que je me régale à lire !
Mika dit
Les chiffres peuvent toujours être utilisé à de mauvaise fin ou pour mettre en évidence des absurdités.
Par exemple:
Un chiffre de base: 30% des accidents de voiture son lié à l’alcool
On peut en faire la une et créer le buzzz en titrant 70% des accidents de voiture sont lié à l’eau 🙁
Mais je suis d’accord avec toi Patrick, ça donne une mauvaise image d’Uber cette affaire, mais je ne pense pas que ça change son taux d’adoption (à moins que l’on soit concerné par le pourcentage fréquentant les filles de joie)
Mika dit
Attention à vos propos : je peux comprendre parfaitement qu’Apple, Google, Steam et Microsoft prennent une commission pour proposer sur leur plateforme une application/jeu payante.
Ces plateformes font la promotion de ces applications/jeux et simplifient leur achat.
Comme la tête de gondole de nos chers supermarchés 😉
C’est un modèle de distribution incluant: la notoriété, l’hébergement et la promotion de ces applications
Après, ce n’est pas une dictature: si on ne veut pas les payer, on peut au choix:
– proposer ces applications sur son site web, et payer les campagnes de publicité, l’hébergement… (il faut faire le calcul)
– proposer l’application gratuitement sur le store, et proposer via paypal ou autre de passer l’application en « premium » pour avoir l’ensemble des fonctionnalités
Je ne sais pas si vous faite du développement d’applications mobile, personnellement je propose actuellement uniquement sur le play Store (android) et le firefox marketPlace (firefoxOs)
Mika dit
J’oubliais: sur Android: on paie 25$ pour accéder au store, même si on propose des applications gratuite 😉
Sur le firefox OS (plus petit), c’est gratuit.
Quant à Apple, il faut s’inscrire au programme des developpeurs (99$ /an)
Mika dit
Personnellement, je commence à en avoir ras le bol d’entendre s’acharner sur une société qui a réussit « toute seule ».
On parle d’un produit qui réussit sur le marché le plus concurrentiel qui soit: le web
Aujourd’hui, il est autant difficile de se faire connaitre sur la toile, qu’il est facile d’en disparaître.
Souvenez-vous Caramail, Lycos, Altavista, myspace, des grands noms, qui à l’époque étaient dans nos esprits indétrônable, et pourtant …
Google a sur arriver dans un marché ultra concurrentiel, comme un challenger et su se tailler une belle part de marché sans aide du marché.
Ils ont su séduire les internautes, et ils devraient aujourd’hui s’en excuser ?
Je préférais qu’on s’occupe d’un problème beaucoup plus grave qui dérange moins de monde, et pourtant est d’autant plus critique: l’alienation de nos sociétés/gouvernements à travers le monde à une seule société informatique: Microsoft (windows / office).
Trouvez-vous normal, d’un coté d’aller chercher des poux à google car ils ont du succès alors que l’on peut aller voir ailleurs gratuitement chez la concurrence (duckduck go, bing, yahoo…)
Mais de l’autre coté laisser le non respect de la vente lié, permet à une société américaine d’imposer à tous ses choix et d’imposer un OS à tous qu’il soit bon (xp/seven) ou mauvais (vista/w8)
Là, par-contre on dit rien ?? ici, la libre concurrence, on l’oublie, voir on l’ignore…
Vous vous intéressez à la tech, mais lisez vous ce qui s’est passé sur le sujet du combat pour permettre l’essor d’un format bureautique interopérable ? avez vous vu/lu ce qui s’est passé, les plaintes déposées, les pays s’étant étonné d’un vote pourtant gagné d’avance jusqu’à la veille de celui-ci ??
Lisez-vous a quel point une seule société peut faire pression sur un gouvernement (Royaume Uni), une administration (la ville de Munich et la gendarmerie nationale) pour qu’ils n’utilisent pas une autre technologie que la leur ? (je peux citer de multiples articles sur le sujet en quelques recherches sur la toile)
Patrick dit
La remarque est intéressante, mais imagine Google dans encore 10 ou 15 ans : seront-ils comparables à Microsoft aujourd’hui, si on ne fait rien pour « résoudre » le problème de monopole ? Après-tout, Microsoft s’est battu contre ses concurrents pendant 20 ans aussi… Je trolle un peu, mais tout de même… 🙂
Mika dit
Meme dans 10-15 ans, on sera à un clic de souris d’effectuer sa recherche sur bing et compagnie 😉
Alors que depuis 20 ans, Mme michu et consort ne peuvent toujours pas ( alors que la loi et la CLUF de Microsoft le permet) acheter un ordinateur en magasin sans Windows 🙁 (vente lié…)
Mais c’est Microsoft alors on dit rien…
L’italie vient de faire bouger les choses, nous en france il y a eu des promesses non respectées* 🙁
http://www.developpez.com/actu/76615/L-Italie-met-fin-a-la-taxe-Microsoft-les-consommateurs-ne-sont-plus-obliges-de-supporter-les-frais-de-licence-sur-un-PC-avec-Windows-preinstalles/
* http://pro.clubic.com/legislation-loi-internet/actualite-584092-loi-hamon-le-gouvernement-recule-vente-liee.html
Mika dit
Juste pour information, à l’époque, Microsoft a eu des procédures judiciaires sur abus de position dominante, pratique déloyale, antitrust…
http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_v._Microsoft_Corp.
Mais bon, c’est Microsoft, de toute façon un ordinateur ne peut pas fonctionner sans windows..
Guillaume dit
La discussion est intéressante. Mais je pousserai le trait encore plus loin. Si la position dominante de Google se confirme et « s’aggrave » au fil des années, faudra-t-il envisager (au même titre que Microsoft avec Windows) qu’il soit possible d’installer un autre OS qu’Android sur un smartphone ? Après tout, Android est aujourd’hui, et de loin, l’OS le plus installé sur téléphone portable.
Lorsqu’il a été question d’empêcher Microsoft d’avoir une position dominante avec Internet Explorer, on a finalement renforcé l’hégémonie de Google en lui laissant un boulevard dans un énième secteur, celui des navigateurs Web. Lorsque notre brillant gouvernement a fait le blocus auprès de Yahoo qui souhaitait acquérir DailyMotion, il a manqué une occasion d’affaiblir Google. Qu’aurait donné une bataille Google + Youtube vs Yahoo + Dailymotion ? On ne saura jamais, mais je reste persuadé que cela apportait des perspectives intéressantes en terme d’équilibre du marché.
Ce qui m’amène à me poser la question de la position dominante de Google sous un autre angle : du point de notre classe politique européenne, qu’est-ce qui pose réellement problème ? Est-ce Google ou est-ce la domination absolue des entreprises américaines ? Posée en ces termes, cette question ne me semble pas appeler la même réponse…
Mika dit
On aurait une meilleure gestion politique si ceux-ci n’étaient pas autant rémunéré 😉
De part ma modeste expérience de trentenaire, j’ai pu apprécier le travail de bénévoles dans des domaines variés: (associations sportive, conseil syndical, association de quartier, association d’art et culture, prévention Sida/MST…)
Bref j’ai travaillé et apprécié leur implication pour venir investir du temps en réunion, en manifestation, rapporter du travail à la maison et se démener pour que les choses aboutissent.
Ces gens dont j’ai fait, et fait encore partie (pour certains d’entre eux) ont la conviction d’investir du temps personnel à bon escient.
Ils le font par conviction, on cumule certaines fonctions, mais pas pour gagner plus (car non rémunéré) mais pour aider plus 😉
Si demain, les postes de ministres, députés… étaient juste dédommagés pour les frais de transport et repas: on aurait non seulement des personnes motivés pour le faire, mais on verrai aussi beaucoup moins de cumul de mandat 😉
AuditeurQuébécois dit
À propos des « trois milliards de connectés », les grands absents sont nos frères francophones de l’Afrique noire. C’est pourquoi les Français échangent le plus souvent en anglais sur Internet, surtout dans le domaine de la tech (vous êtes une exception). D’ailleurs, un segment sur ce sujet dans une émission pourrait être intéressant. Pourquoi, par exemple, le logiciel vidéo Handbrake, hébergé sur handbrake.fr et créé par un Français, est seulement en anglais? Pourquoi le langage de programmation OCaml développé par l’INRIA a une syntaxe en anglais? Et que dire des blogues écrits en anglais par des blogueurs vivant en France, et sur lesquels les visiteurs francophones doivent commenter en anglais? Etc. etc.
Guillaume dit
Pour le coup, ton commentaire m’a perdu… Je ne comprends pas le lien de cause à effet qu’il y a entre le fait que les francophones de l’Afrique noire soient en grande partie absents du Web et le fait que les français soient le plus souvent amenés à échanger en anglais sur Internet, si tant est que ce soit vrai. N’importe quelle « minorité » linguistique peut s’exprimer dans sa langue sur Internet et s’entourer d’une communauté maîtrisant la langue. La diversité linguistique de Wikipedia est un bel exemple de crowdsourcing, même lorsque le dénominateur commun est une langue parlée par quelques dizaines ou centaines de milliers de personnes.
Ton propos me semblerait cohérent s’il était question des francophones canadiens, lesquels pour de multiples et profondes raisons culturelles sont forcément amenés à utiliser beaucoup plus l’anglais qu’un francophone européen. Je trouve au contraire que la très large majorité des blogueurs français écrivent en français. Certains écrivent en anglais plutôt qu’en français pour trois raisons majeures : soit ils résident dans un pays anglophones, soit ils s’adressent à un public anglophone, soit ils sont parfaitement bilingue. C’est (malheureusement) très rarement le cas dans la francophonie.
AuditeurQuébécois dit
@Guillaume: Un plus grand nombre d’Internautes francophones, ça serait une plus grande incitation à échanger en français, non? Face à un auditoire francophone plus nombreux, les blogueurs, les développeurs et autres créateurs de contenus se sentiraient moins obligés de se tourner vers l’anglais. Après, j’ai donné des exemples de Français de France seulement pour me faire comprendre. Je ne voulais pas stigmatiser. Bien sûr, nous, les francophones canadiens sommes encore plus à risque, et c’est pourquoi le sujet de la francophonie fait les « unes » chez nous.
Guillaume dit
Personnellement, je trouve qu’il existe déjà une très forte inertie chez les francophones de France et de Belgique dès lors qu’il est question de l’apprentissage des langues… Selon les comptages, il y a dans le monde entre 200 et 300 millions de personnes sachant parler la langue française, ce qui en fait tout de même la 5ème langue la plus parlée au Monde. Mais c’est intéressant de voir l’angle avec lequel tu traites cette question, car là où en France, on se plaint de la faible maîtrise des langues étrangères (et même du français mais c’est un autre problème), tu nous rappelles qu’au Québec, la langue française est un enjeu majeur.
En revanche, le sujet d’origine était celui du nombre d’internautes dans le Monde, et je ne pense pas qu’il soit excluant de parler une langue plutôt qu’une autre. Par exemple, les scandinaves sont assez peu nombreux en nombre absolu à parler leur langue. C’est pourquoi ils sont souvent bilingues ou à minima très à l’aise avec l’anglais. Et pourtant, ce sont des peuples extrêmement connectés à Internet (plus de 90% d’internautes en Islande par exemple).
Frederic GEORGES-TUDO dit
Hello Patrick,
Pour une fois, je n’ai pas du tout la même vision que toi sur le cas Uber et les deux « évènements » que tu cites en référence. Qu’est ce qu’on a, précisément ?
1. Un des VP de Uber qui en a marre de l’acharnement dont sa boite fait l’objet de la part de certains journalistes et qui répond par un truc que l’on peut comprendre ainsi : « et qu’est ce qu’elle dirait Sarah Lacy si j’embauchais quelqu’un pour rechercher des infos compromettantes sur elle ?! » Cela ne peut être que de l’ironie pour une raison évidente : si Uber décide un jour d’agir ainsi, il ne confiera pas un tel projet à des journalistes au cours d’un diner. Même off the record, cela n’a aucun sens.
2. Un salarié de Uber mal intentionné (ou plus probablement très con) qui abuse des infos collectées par son employeur et qui s’en vante. Que Uber le vire s’il a fauté et basta. S’il suffit du dérapage d’un salarié lambda pour accuser son employeur de faire preuve d’arrogance, des tas de sociétés pourraient en être victimes… Par exemple SFR qui a accès aux factures détaillées, Accor qui voit passer toutes sortes de clients dans ses hôtels, Hertz qui loue des voitures à des gens qui n’ont pas nécessairement envie que cela se sache, les hôtels Barrière, etc, etc. Or, il n’y a pas besoin d’être au comité directeur d’une entreprise pour pouvoir accéder à ce genre d’infos à la fois anodines et relevant dans le même temps de la stricte intimité.
Bref, on peut à la rigueur parler de maladresse de communication de la part de Uber qui grandit très vite. Mais certainement pas d’arrogance. De mon point de vue, en tout cas.
Une dernière chose concernant cette fois le député européen à l’origine de la charge anti Google et lié à Axel Springer. L’affaire est encore bien plus grave que ce que tu as mentionné dans l’épisode, puisque Springer possède également… 20% du moteur de recherche Qwant ! A ce niveau de conflit d’intérêt, je ne comprends pas quel miracle cela reste à peine évoqué. C’est au contraire un énorme scandale, je trouve.
Voilà. Bravo pour ton podcast dont je suis un fidèle auditeur 🙂
Mika dit
@Guillaume entièrement d’accord: après le respect de la loi sur l’OS sur PC, je serais d’accord pour faire de même sur smartphone/tablettes 😉
FRANCOIS REGION dit
Bonjour,
Super émission, bien que le traitement du sujet UBER m’est apparu comme étant très biaisé, ou, avec un mauvais esprit, on pourrait penser à une défense extrêmement habile d’ UBER.
En écoutant votre émission, fondamentalement, nous sommes tous technophiles( enfin,je suppose). Et les réussites des sociétés TECH , nous font tous saliver et rêver. Mais, quand même, le dossier UBER est lourd.
Le point de vue de votre discours, si on voulait le résumer :
relativement compréhensif, tout ceci est dérangeant, mais il faut juste qu’ils fassent un effort dans leur communication. Si je voulais caricaturer( gentiment ;)) votre position: pourvu qu’une entreprise ou un projet porte l’ étiquette « nouvelle technologie », on est prêt à tout accepter.
Bien entendu, j’exagère un petit peu.
Vous avez très largement minimisé les « misstep », les « faux pas » en bon français, d’Uber, en évoquant seulement ces trois exemples
Diner avec des journalistes. L’opposition research pour discréditer les opposants.
le God Mode. INTRUSION DANS LA VIE PRIVE DE LA PART D’UN EMPLOYÉ
Campagne de pub ultra-sexiste( ils ont dû s’excuser et y renoncer)
Peut-être, étiez-vous contraint par le timming de l’émission, mais cela me semble très superficiel par rapport à ce que l’on peut leur reprocher.
Avant ces « faux pas », à l’encontre d’Uber, il y a du « lourd » qui font passer ces trois exemples pour du menu fretin.
voici quelques exemples:
– Operation SLOG: UBER à recruté et payé une « street team » qui était chargé de :
1. Commander puis annuler des véhicules de son concurrent direct Lyft, dans le seul but de faire perdre leur temps aux chauffeurs. À hauteur de 6 000 trajets selon LYTF. À titre personnel, j’estime que ce type de sabotage de la concurrence mérite en soi des peines de prison ferme.
Si on veut rire on se dit c’est digne de JR EWING, sauf que Dallas c’est une fiction. Dans la réalité, agir ainsi, c’est utiliser les méthodes des pires voyous, vraiment très loin du standing des GOOGLE, APPLE, MICROSOFT, FACEBOOK.
2. Tenter de débaucher les chauffeurs de LYTF durant un trajet , en vantant tous les avantages à travailler pour UBER. Cette « street team » était payée à la commission, plus ils réussissaient à débaucher des chauffeurs concurrents plus ils étaient payés.
Très clairement, cette pratique est certes douteuse, mais beaucoup moins grave que la première mission de sabotage des courses. Certains penseront même que ça fait partie du « GAME ».
– Moins marrant: la « National Federation of the Blind » poursuit en justice pour « refus de service ou refus de vente selon la traduction «denial of services to more than 30″ blind customers » selon wikepedia. Uber a bien essayé de prétendre qu’ils travaillent avec des « entrepreneurs » et qu’ils ne pouvaient pas contrôler leurs agissements. Enfin bon, je n’en crois pas un mot : dans les faits, QUI EST LE PATRON?, qui est le donneur d’ordre? Qui donne accès à toutes les courses? L’enjeu en terme de communication est ÉNORME, aucune entreprise au monde ne peut jouer avec les personnes Handicapés. Sans même parler de communication, pour moi c’est un point central, c’est impardonnable, toutes les entreprises « Tech » doivent tout mettre en place pour venir en aide aux personnes défaillantes. Ce n’est pas une option, ni même une tentative de séduction par la communication. C’est l’ADN des nouvelles techno. C’est la vision qui intiment liée à l’idée de « PROGRÈS ».
– je passe sur les déclarations fracassantes de Travis Kalanick « Nous sommes dans une véritable bataille politique. Le candidat c’est Uber, et notre adversaire, c’est un connard nommé taxi »
Dans le fond je trouve ça plutôt marrant, ça détonne un peu, mais dans le contexte c’est quand même bizarre de ne pas pouvoir s’empêcher faire des « bourdes » pareilles.
-Exil fiscal. Sur ce coup-là ils ne sont les seuls et puis vous l’avez évoqué.
– problème de surfacturation des clients
– Enfin et le gros de l’affaire, il y a peu d’entreprises qui sont poursuivies en justice dans quasiment tous les pays ou elle s’installe. D’accord, c’est un business distributif, mais le tollé est général et massif. Même à Londres, capitale libérale et progressiste s’il en est, UBER soulève l’indignation des professionnels du transport. S’il y avait une opportunité, pour avoir vécu à Londres, je ne crois pas qu’un Anglais la laisserait passer…
Une suggestion : il aurait été intéressant de faire le parallèle avec autre société, qui marche sur le même principe. systeme distruptif, sharing service, notations, commantaires ect… Par exemple Airbnb.
En ce qui me concerne, ma perception de ces deux sociétés est complètement différente. L’image d’UBER tout en proposant un service impeccable et irréprochable (j’ai essayé une dizaine de fois), m’apparais comme odieuse, froide et glaciale( l’image au début du service avec le chauffeur en costume et limousine renforce ce sentiment).
Alors qu’airbnb m’apparait comme étant cool, hyper agréable, et chaleureux( bon, c’est vrai le service est en soit très coconnant).
Ils ont aussi des problèmes avec les hôteliers déjà en place, mais je pense ces derniers ont beaucoup plus de souci à se faire que les chauffeurs de taxi qui sont forts et populaires contrairement à UBER.
J’avoue que le nouveau service « UberPOOL » qui permet de partager le cout de la course m’enthousiasme plutôt. À voir dans les faits si la promesse est remplie.
Anecdotiques, mais intéressantes, les photos des locaux de UBER. Au premier regard je trouve les bureaux sublimes.
http://www.fubiz.net/2014/11/12/inside-uber-office-in-san-francisco/
Mais à regarder de près, ça ressemble avec ces néons lumineux et le design très épuré à une ambiance « très vaisseaux spaciale » ça reflète exactement l’image que vous évoquiez d’une entreprise arrogante qui est complètement « space », déjà dans le futur, se croyant déjà au-dessus des « simples humains » qui n’ont rien compris…
dydykartman dit
Emission pas trop mal.
Concernant la localisation et le BIG data version UBER.
Lorsque l’on prend un appli sur Android, on valide des accès à certaine partie du téléphone (contact, SMS, localisation, …). Sur ce principe Android est bien fait.
Nous pouvons accepter ou refuser.
Après acceptation, nous pouvons desinstaller l’appli.
De plus, tous le monde ont des smartphone mais qui sait l’utiliser?
Lorsque j’utilise WAZE, j’active mon GPS lorsque je suis arrivé et que le GPS n’est plus utile, je le désactive.
Un geste simple qui permet de reprendre un peu la main sur les données envoyés.
Soyons clair, lorsque par exemple, on ouvre un compte GMAIL on accepte qu’un « ordinateur » « lise » nos messages. Pensez vous réellement que Google n’a pas la possibilité de faire ressortir des discussions particulières (parlant de terrorisme ou de pédophilie) si elle le souhaite.
Nous sommes surveillés et écoutés. Prenons le comme un principe, faisons attention à ce que l’on partage et à qui on le fait et passons à autre chose …
Patrick dit
Il y a tout de même une différence importante entre l’utilisation d’information utiles au fonctionnement de l’App et le fait de réutiliser ces données dans un autre contexte non autorisé, surtout quand des employés qui ne devraient pas y avoir accès y ont accès. C’est de là que vient le problème, pas du fait que Uber doive accéder à ton GPS…
Final dit
Hello,
Alors moi je me permet juste une petite correction sur l’argument de Guillaume vis à vis de la commission Uber POP: Blablacar prend entre 15 et 30% de commissions selon le nombre de jours qu’il y a entre la réservation et la date du trajet… ce n’est donc pas une « infime partie » (jusqu’à 2,10€ sur un trajet à 7€ par exemple).
JB Bouleau dit
Les interventions de Guillaume sont vraiment très constructive ! Je le trouve posé et réfléchis … vraiment un gros plus dans l’émission. Je l’ajoute de suite dans Twitter (@Statosphere).
Merci encore pour la qualité de vos productions ! 🙂
Guillaume dit
Oh, un grand merci à toi ! Ton commentaire me met du baume au cœur ! 🙂
fred dit
bonsoir,
je viens d’écouter le podcast, je suis donc assez en retard, et du coup je voudrais revenir sur l’UE qui voudrait séparer le moteur de recherche des autres activités de google.
La raison principale de cette idée n’est pas du tout le fait que google favorise ses propre service en les mettant en avant à l’aide de son moteur, la raison est que certains services de google sont déficitaires, mais qu’ils sont ‘sponsorisés’ par le moteur de recherche qui rapporte énormément de cash. L’idée et donc de séparer les services google en plusieurs société, qui devront chacune avoir un business model ou elles devront gagner de l’argent. Ce que reproche l’UE aujourd’hui, c’est que c’est compliqué de concurencer gmail, parce que ce n’est pas un service qui a besoin d’être bénéficiaire pour exister, hors si une société veut fournir juste un service de mail, il faudra que elle, elle soit rentable: d’ou une concurence déloyale.
Après on peut discuter du bien fondé de cette idée, mais il me semblait important d’en clarifier la raison principale!
Merci pour ton emission,
Fred
Patrick dit
Tu n’as pas tort ; je ne suis pas certain de la justification de ce raisonnement, mais c’est important de le préciser. Merci !
Mika dit
» la raison est que certains services de google sont déficitaires, mais qu’ils sont ‘sponsorisés’ par le moteur de recherche qui rapporte énormément de cash. L’idée et donc de séparer les services google en plusieurs société, qui devront chacune avoir un business model ou elles devront gagner de l’argent. »
Je suis désolé, mais si c’était ça, on demanderait à Microsoft se séparer sa branche surface qui a déja fait perdre 1 milliard à sa maison.
Idem pour WPhone qui est déficitaire depuis WP7 🙁