Au programme :
- Oculus Go et Nintendo Labo
- Chiffres God of War, et débat sur les réactions de la presse
- Trailers et infos Red Dead Redemption 2 et Shadow of the Tomb Raider (et images Beyond Good and Evil 2), Jeux PS2 sur PS Now, Ikaruga sur Switch, PUBG arrête l’échange d’objets, la Belgique interdit les lootboxes…
- Et plus !
Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont JK Lauret (@jklauret), Benoit Reinier (@exserv85) et Patrick Beja (@NotPatrick).
- Le générique est de Daniel Beja (@misterdanielb). Sa musique libre de droit est sur MusicInCloud.fr.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
lemoutonnoir dit
Méa Culpa Patrick!
J’étais sûr en écoutant ton échange avec Exserv que tu voudrais avoir le mot de la fin. Et j’ai eu tort.
Pour le sujet de God of War, je suis plutôt d’accord avec Exserv sur la relation de la presse avec les produits tech en général.
J’ai plus souvent l’impression que ce sont des avis de fans, que de professionnels.
Vu qu’ils « conseillent » d’autres personnes, il faudrait peut être se calmer un peu même s’ils sont fans (et qu’ils ont le droit), ou juste mettre un « disclaimer » avant de donner l’avis du fan.
Patrick dit
Hehe comme quoi je ne suis pas SI obstiné que ça ! 🙂
Mais ce qui me dérange avec cette critique, c’est que du coup les journalistes n’auraient pas le droit d’être très impressionné par un jeu (enfin, surtout par un jeu AAA classique, parce que quand ils sont par terre devant un indé ou un BotW, ça ne dérange personne). Surtout que si les notes étaient effectivement dithyrambiques, les tests pointaient du doigt les *quelques* éléments qui auraient pu être améliorés. Donc qu’aurait-on voulu ? Qu’ils baissent artificiellement leur note juste pour qu’on ne les accuse pas d’être dans la poche des éditeurs ? Ca me parait au contraire malhonnête, justement…
Au final le vrai défaut du jeu est que ses qualités de gros AAA très grand public ne correspond pas à l’idée que se font ses critiques d’un jeu qui mérite une telle note. C’est juste une question de goût ; dans son domaine il est plus qu’excellent, et le fait qu’il ne soit pas perclus d’innovations ne veut pas dire, à mon sens, qu’on ne peut pas l’encenser.
Donc ok il n’est pas 100% parfait, mais ses notes (on va dire dans les 90-95) ne sont justement pas la note maximum possible. Pour moi on est dans une logique parfaitement acceptable.
Et au delà de ça, ce qui me dérange encore plus, c’est que ce type de critique laisse penser que quelque part les journalistes ne sont pas objective et / ou dans la poche des éditeurs, ou que God of War ne mérite pas ses louanges, et que moi, qui pense sincèrement qu’il les mérite *même* s’il ne réinvente pas la roue, et bien quelque part je n’ai pas le droit de penser ça (ou si, en tant que joueur, mais pas en tant que critique). Et je suis désolé mais ça n’est pas une façon de penser que je peux accepter… Parfait ou pas, innovant ou pas, je trouve que ce jeux est d’une qualité totalement exceptionnelle, et qu’il mérite une note très élevée. Et il se trouve qu’un immense partie de la presse est de cet avis, voila tout. On ne doit pas forcément y voir un manquement professionnel.
Encore s’ils s’étaient tous consultés avant, ou s’ils faisaient ça à chaque sortie de gros jeu, peut-être que la critique pourrait être légitime… Mais le mouvement d’enthousiasme à la sortie de ce God of War est quelque chose d’assez exceptionnel, et douter de sa sincérité (ou y voir un manque de sérieux) me parait vraiment injustifié.
Enfin bon je doute qu’on tombe d’accord, mais voila mon avis. 🙂
Karl dit
Après Patrick tu es dans une position très particulière comme journaliste (tech/)jeux vidéo : tu oses apprécier des AAA. Fou que tu es! Ne sais-tu donc pas que pour être respecter il faut jouer sur PC à des jeux russe gris-vert, vouer un culte au [crossed] FPS [/crossed] doom-like (et ce moquer des TPS!) et bien évidement citer avec nostalgie tes exploits sur d’ancien jeux incroyablement difficile et répétitif (mais ça c’est pas grave parce que c’est un classique)?!
😀
Sinon ça doit être un effet pervers de la multiplication des rdvTech, mais j’ai le sentiment qu’il y a moins de rdvJeux.
Patrick dit
Peut-être qu’un jour le RDV Jeux passera en mensuel aussi ! J’aimerais bien, mais j’avoue qu’entre le RDV Tech quotidien et le bébé je suis un peu sous l’eau en ce moment… Quand ça sera stabilisé, peut-être…
Nicolas Popy dit
Parler de VR, sans mentionner les casques de Mixed Reality de Microsoft, c’est dommage !
Pourtant, ils se classent justement entre les casques « mobiles » (gearVR, oculus Go) et les casques Premium (HTC Vive, Oculus Rift). D’un point de vue prix, ils sont à 300-350€ et niveau graphisme, ils sont proches du premium sans le souci des installations (caméra, capteurs, …).
Quand à l’intervention de Exserv, … je ne vais rien dire sinon je vais écrire un pavé. Et je suis d’accord sur le mot de la fin qu’il faut écouter tout le monde même les gens avec lesquels on n’est pas d’accord. Mais une fois qu’on les a écouté, on a le droit de dire qu’ils racontent n’importe quoi !
Patrick dit
Tu n’as pas tort ; le plus étonnant en fait, c’est que ces casques sont un peu en train de passer aux oubliettes, par manque de communication je crois. Je me demande pourquoi on n’en entend pas plus parler… Je crois qu’on les a évoqué rapidement (peut-être était-ce dans le RDV Tech), mais il aurait peut-être fallu en dire plus.
Nicolas Popy dit
Le jour où Microsoft aura une bonne équipe de Communication, ils domineront le Monde !
Ils communiquent sur le social en VR et sur l’aspect entreprise mais peu sur le jeu alors que le casque est compatible avec Steam VR et donc le catalogue est très complet et varié.
On verra à l’E3 si ils croient encore à ces casques ou si ils abandonnent déjà.
arnaud louis dit
Hey,
petit feedback sur mon ressenti de cet épisode.
Toujours très intéressant d’avoir plusieurs perspectives et avis divergeant et pour cela, vos discussions entre toi Exserv apportent quelque chose au débat.
Ceci dit, j’ai trouvé que la discussion a un peu trop tourné en rond et avec quelques dérapages d’agacements. Vous auriez pu accepter vos divergences et passer à autres choses.
Bon, après on est des humains , et j’aime et apprécie beaucoup cette émission, mais je voulais juste donner un petit feedback
Patrick dit
Je suis d’accord c’était une discussion intéressante mais on a été trop longs… La passion en effet ! 🙂
Djealon dit
Débat intéressant. Je suis d’accord avec exserv. La presse s’est pour moi trop emballer par sur ce god of war. C’est un très bon jeu mais il ne mérite pour moi pas la note absolu car il m’apporte rien au Media. Contrairement au dernier Zelda. Pour moi le 8 de Gamekukt est plus juste et plus objectif. Voir un 9. Pour ma part j’ai pris une vrai claque avec ce jeu. Surtout visuel. Puis le soufflet est tombé malgré l’excellent système de combat. Mais le système de découverte et d’exploration est vraiment faible. Et très vite on fait que des aller retour dans les mêmes environnements pas si nombreux que ça. Mais chapeau bas tout de même à l’équipe pour la qualité technique du jeu. Mais c’est juste un très bon jeu mais pour moi on est pas dans le culte qui laissera de sa pierre blanche une histoire dans notre média.
Patrick dit
Ce qui me gène dans cette vision des choses c’est qu’il n’y a pas qu’un seul moyen d’atteindre cette sorte de quasi excellence… L’innovation, si elle est certes importante, n’est pas la seule valeur absolue. Une réalisation vraiment maîtrisée peut sublimer un genre, même sans grosse innovation. De ce que j’ai vu de Hollow Knight, cher à ExServ justement, on est un peu dans ce registre. Idem (à peu de choses près) avec Celeste, possiblement mon GOTY cette année et lui aussi noté 94 sur Metacritic comme GoW, qui est hyper intéressant et absolument magistral, mais qui n’invente pas grand chose de totalement original (on est plus dans le recyclage et l’adaptation). Pour moi GoW est dans ce registre ; je comprends qu’il a fini par te lasser, mais pour moi ça n’a pas du tout été le cas. C’est mon style de jeu, peut-être, mais je ne m’y suis jamais ennuyé et j’ai adoré aller encore plus loin après avoir fini l’histoire principale.
Je ne pense pas qu’on puisse dire que tel bon jeu mérite ses éloge et tel autre non, simplement parce qu’il ne nous parle pas personnellement. Si GoW a parlé à tant de gens dans la presse, ça n’est pas obligatoirement artificiel ; ça peut aussi être parce que, peut-être en raison du fait qu’il est plus mainstream et plus facile à aimer, il a simplement sincèrement beaucoup plu à une majorité de journalistes… Le fait qu’on ne laisse pas la porte ouverte à cette possibilité me dérange profondément. Hollow Knight ou Zelda ou Celeste ont aussi leurs détracteurs (et, soyons honnêtes, leurs défauts), mais personne n’est venu dire « on n’a pas le droit de l’aimer de façon aussi unanime, cet engouement est une preuve du dysfonctionnement du système ». Non, certains ont peut-être dit qu’ils ne comprenaient pas pourquoi les réactions étaient si positives, mais on n’a pas remis en cause « la presse ».
A mon sens cette critique vient beaucoup plus du fait que GoW est un AAA super propre que de ses qualités ou de ses défauts intrinsèques. Ceux qui ont l’innovation comme valeur sinequanone de « grande qualité » estime qu’il ne répond pas à leur critères. Mais chacun a ses critères personnels, et il y a à mon sens une pointe de snobisme à vouloir ériger sa propre appréciation comme valeur absolue, au détriment de celle des autres…
1er tigre dit
Je rejoins totalement cette vision. J’ai d’ailleurs beaucoup de mal avec la remarque d’ExServ comme quoi « c’est comme à chaque fois avec les gros AAA, il suffit d’en mettre plein la vue pour que la presse s’enflamme ». Je suis désolé mais c’est faux. Non, ce n’est pas « toujours comme ça », les jeux AAA spectaculaires visuellement qui font la quasi unanimité comme God of War, il n’y en a pas des masses. Sinon The Order 1886, Quantum Break, Ryse ou dans une moindre mesure Gears of war 4 auraient dû être encensés. Cela n’a pas du tout été le cas, loin s’en faut.
L’analogie que tu fais plus bas avec la cuisine me semble d’ailleurs très pertinente. Un plat peut être une réussite sans pour autant être original. S’il est parfaitement exécuté, n’a-t-on pas le droit de l’adorer ?
Eric Niubo dit
Je reviens sur ce forum tel Sisyphe face à son rocher… Je pense que le fond du débat avec Exserv était profondément politique. Je l’avais déjà mentionné dans un post précédent sur ce forum : il y a un problème avec la culture blockbuster, un problème qui date des années 80 voire 70, quand ces monstres culturels sont apparus, écrasant toute voix alternative.
Regardez l’histoire du cinéma. Entre 67 et 68 toute une série de films ont marqué à la fois le public et la critique par des propositions formelles audacieuses et variées : Point Blank de John Boorman, Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone (l’un des plus gros succès public du cinéma en France, 6 millions de spectateurs), 2001 de Kubrick, Satyricon de Fellini… Ces films sont tous différents et à mille lieues du cinéma hollywoodien classique des années 30 à 50. Aujourd’hui, 50 ans plus tard, on ne voit plus au cinéma que des gros films de studio sans âme qui se ressemblent tous, beaucoup plus proche d’ailleurs du cinéma des années 30 que de celui des années 60. L’industrie du blockbuster hollywoodien a fait régresser l’industrie du cinéma.
Ce qui m’effraie c’est de voir que des youtubeurs ou podcasteurs « spécialisés », type Durandal, NoCine, Le Fossoyeur de Films, ne prennent même plus la peine de traiter le film d’un réalisateur français reconnu internationalement comme le dernier Abdellatif Kechiche, Mektoub My Love, même pour exprimer une opinion négative ! Les médias du web effacent, volontairement j’imagine, une partie de la création, refusant de voir des propositions qui tranchent avec l’industrie hollywoodienne du blockbuster !
Le jeu vidéo, comme le montre très bien « Ready Player One », le dernier Spielberg est un rejeton de cette culture hollywoodienne spectaculaire. Mais il est dans une phase de pleine ouverture, grâce à la création indépendante. En tant que journalistes spécialisés, vous avez une responsabilité éthique quand à son évolution ! C’est à vous de montrer qu’il existe des contre-modèles à l’industrie dominante et de ne pas vous contenter d’applaudir béatement chaque nouvelle superproduction, comme l’a justement expliqué Exserv. Au risque, de voir disparaître cette vivacité créative indépendante, comme elle a disparu au cinéma. Les grosses productions réactionnaires (ludiquement comme idéologiquement) seront encore là dans cinquante ans. Il n’est pas certains qu’on ait encore des contre-propositions surprenantes comme « Subnautica » ! Voyez ce qui s’est passé dans l’industrie cinématographique !
Patrick dit
Sincèrement, il n’y a jamais eu autant de production indépendantes originales et intéressante… Je comprends ta réaction, mais au delà du fait que les grosses production ont (et ont toujours eu) une valeur elles aussi, cette image que tu as de la situation actuelle ne reflète à mon sens pas du tout la réalité. Il y a toujours eu des grosses productions sur lesquelles misent les producteurs (plus ou moins, mais même avant Jaws ça existait) ; je crois que là comme ailleurs on retient aujourd’hui ce qui convient à notre vision des choses. Le « c’était mieux avant » est un piège dans lequel on tombe trop souvent ; je te mets sincèrement au défit de trouver une période du jeu vidéo plus prolifique que la notre. Dans tous les domaines d’ailleurs, du blockbuster sans imagination à celui qui réinvente un genre, en passant par les tonnes de petites trouvailles AA ou même totalement indé faites avec deux kopecks qui mettent tout le monde par terre à leur sortie…
Neibucrion dit
Tu vas dans mon sens : les superproductions ont toujours été là et seront toujours là. C’est la production indépendante qu’il faut défendre. C’est elle qui permet au médium d’évoluer en explorant des chemins de traverse. Au cinéma, elle n’existe quasiment plus : l’idée n’est pas de dire « c’était mieux avant ». Je fais un constat : en 68, le grosses productions hollywoodiennes c’était 2001 et Il était une fois dans l’Ouest, aujourd’hui c’est Infinity War. Le problème c’est que ces productions audacieuses et alternatives ont disparu. Il ne faut pas que la même chose se produise dans l’industrie vidéoludique. Ce ne sont jamais les gros qui sont fragiles et ont besoin d’être defendus : ce sera toujours les petits.
Patrick dit
Mouais, je suis pas sûr de souscrire… D’une part tu peux trouver des gemmes dans les grosses prods aujourd’hui aussi (Fury Road est un merveille absolue, Gravity est original et hyper intéressant, rien que dans ceux qui me viennent à l’instant), et d’autre part on oublie bien vite que ce qu’est en train de faire Marvel étant totalement invraisemblable il y a 10 ans. C’est un tour de force qui a « créé » le style, mais ça n’est pas parce qu’ils sont devenus indétrônables qu’ils n’ont pas de valeur. A mon sens c’est comparable à Star Wars à l’époque, que les gamins adoraient et que les critiques dédaignaient, un peu comme les trois mousquetaires si on veut parler littérature. Oui ça n’est pas de la poésie inspirée, mais ça fonctionne et ça marque. J’ai surtout l’impression que tu accorde de la valeur « aux tiens » mais que ceux des générations suivantes ne te parlent pas… Classique, avouons.
Enfin, je ne te suis pas sur la question des « petites production », surtout dans le jeu vidéo. Comme je le disais, on n’a jamais eu autant de petites productions et de jeux indés mémorables. Cette fameuse menace de l’ogre AAA qui boufferait les petits on nous la ressort depuis des décennies mais grace aux facilités de distribution du net et de développement des middle ware accessibles, c’est tout le contraire qui se produit…
ChatonChou dit
Petit message pour apporter un autre son de cloche sur la question de la notation etc.. Je tiens à dire que je suis tout à fait d’accord avec vous Mr Bejat. Nous vivons une époque formidable au niveau vidéo ludique ou d’incroyables triples A cohabitent avec une multitude de perles indés.
On ne peux pas considérer les reviews de jeux comme on fait un test de machine à laver à partir du moment où on considère le jeux vidéo (qu’il s’agisse de blockbuster ou de petits jeux) en tant qu’art. A partir du moment où un joueur ou un journaliste est touché par un jeu et qu’il donne la note qu’il estime être la bonne il n’y a pas de problèmes. Les joueurs vont vers les tests pi ur avoir un avis subjectif et pas une fiche technique des qualités et des défauts. Peut être que le débat n’était pas tant sur GoW mais sur le rôle du journaliste de jeux vidéos ici.
En tous cas, j’ai été très étonné et amusé de votre réaction. Vous qui êtes d’un calme et d’une mesure légendaire dans vos podcast vous vous êtes laissé emporté. Mais ce n’est pas plus mal. Parfois il y a des sujets qui touche.
Continuez comme ça ! Moi de mon côté je recommende le rdv jeux et rdv tech à qui veux l’entendre =)!
Patrick dit
Merci pour le soutien Chaton ! 🙂 Et tu as raison, avec les discussions qui ont suivi sur Twitter, je me suis rendu compte que la conversation portait bien plus sur la question du rôle des journalistes et de la nature de la presse vidéoludique pour Benoit. Ca serait encore une autre question tout aussi polémique, hehe.
Neibucrion dit
Le problème c’est que les arguments qui ont été donné par Patrick pour défendre GOW étaient des arguments de test pour machine à laver : dire que tout est réussi techniquement, que la mécanique est au point et sans faute même si c’est pas très original, c’est précisément considérer le jeu vidéo comme un genre mécanique où il suffit de cocher les bonnes cases… Typiquement les jeux de Rockstar ou le dernier Zelda font plus que répondre à un cahier de charges !
Patrick dit
L’exemple de la machine à laver est particulièrement réducteur, mais si on parle de cuisine par exemple, on n’est pas obligé de réinventer la bouillabaisse à chaque fois ; un plat innovant sera effectivement intéressant, mais moi je reste convaincu qu’une exécution impeccable pour un classique connu, surtout quand tout est maîtrisé comme on ne l’a quasiment jamais vu, de l’ingrédient de base à la cuisson, et ben ça mérite bien des éloges aussi. Encore une fois, c’est une question de valeur ; pour moi l’innovation n’est pas une valeur indispensable à l’excellence, pas plus qu’une autre valeur d’ailleurs. Tu parles de Rock Star ou Zelda, je te garantis qu’il y a plein de gens qui n’aiment ni GTAV ni BotW, et qui ont de très bonnes raisons pour (Zelda par exemple te laisse te faire ta propre histoire, ce qui est attrayant (j’ai adoré), mais pour ceux qui aiment les expériences narratives ça ne fait pas la blague. Je ne peux pas décréter unilatéralement que leurs goûts valent moins que les miens, et que donc leur appréciation de Zelda n’est pas valable… Quand on parle de critique de jeu ou de film, c’est toujours subjectif, et dire « s’il n’y a pas d’innovation c’est au mieux ‘bon’ mais jamais ‘excellent' », on est quand même sacrément arbitraire…
1er tigre dit
Neibucrion, c’est quand même marrant de citer les jeux Rockstar en contre-exemple alors que c’est le cas le plus représentatif à la fois de l’industrie AAA, de l’overhype, et de l’emballement de la presse.
Personnellement, je suis bien plus choqué par le metascore de 98 (!!!) de GTA IV, jeu perclus de défauts, au gameplay quelconque voire un peu daubé, à la narration bancale, à l’ambition moins grande que ses prédécesseurs et narrant l’histoire de personnages fades et sans personnalité.
J’aimerais bien savoir ce que tu trouves qu’il apporte au medium et ce qu’il fait de plus que de répondre à un cahier des charges alors qu’il me semble être le parfait exemple du jeu qui coche toutes les cases de l’open world bac à sable.
Patrick dit
Effectivement 1er tigre, on en revient au coeur de ce débat : le fait que l’objectivité n’existe en fait pas vraiment, et que ceux qui la réclament ou la porte en valeur absolue demandent en fait souvent que les jugements soient plus proches… des leurs. Sans s’en apercevoir peut-être, mais tout de même. 🙂
NotOxygen dit
Bonsoir,
Pour rester sur le même sujet qui cristallise le plus de commentaires sur cet épisode, God Of War :
Sur le fond, je suis tout à fait d’accord avec toi Patrick, « à mon avis » le jeu est juste très bon dans tous ses aspects et propose une expérience de jeu excellente, à tel point qu’il peut s’adresser et intéresser le grand public (il dépasse le cadre des adeptes stricts du genre). Les louanges de la presse me semble justifiées pour ce jeu. Je n’avais joué à aucun épisode précédent de la franchise, ce sont les revues dithyrambiques de le presse qui ont attiré mon attention, et je suis clairement très heureux d’y jouer.
Pour le débat sur la presse, c’est autre chose, et ne connaissant pas assez le domaine, je ne donnerai pas d’avis sur le fond. Mais comme évoqué dans un autre commentaire, sur la forme, j’avoue que pour une fois, le débat houleux était limite « gênant » pour nous, auditeurs. Ecouter un débat avec des contradicteurs est souvent intéressant, pour avoir plusieurs points de vue, parfois drôle quand on entend les vannes fuser, là ce n’était ni l’un ni l’autre.
Bref, pour finir sur une note positive, j’aime beaucoup ce podcast, j’étais devenu patréote pour le RDV Tech, et je me surprend à être plus impatient à la sortie du RDV Jeu désormais 😉 Vivement l’E3 !
Patrick dit
Effectivement le débat sur la presse serait tout autre… sans doute intéressant à avoir, mais pas exactement le même que la question spécifique de God of War. Et oui, les esprits se sont un peu échauffés, j’aurais du mieux mener le débat ! Je m’en souviendrai pour la prochaine fois. 🙂
Très heureux que l’émission te plaise autant, et oui j’attends l’E3 avec impatience moi aussi !
vahé dit
Qd benoit sous-entend très sournoisement que t’es pas un journaliste à 42’30, ça me fait sourire, même si je pense que c’est pas vrai.
Patrick dit
Pour être honnête je ne sais même pas si je me définirais moi-même comme un journaliste…