Au programme :
- Directive sur le droit d’auteur : tout comprendre.
- Les GAFA demandent des lois ?
- (Pas de) poissons d’avril, Apple fait des erreurs, Huawei: P30 et régulation…
- Et plus encore !
Pour soutenir l’émission, rendez-vous sur http://patreon.com/RDVTech
Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont Jérôme Keinborg (@JeromeKeinborg), Julien Lausson (@foxteh) et Patrick Beja (@NotPatrick).
- Le générique est de Daniel Beja (@misterdanielb). Sa musique libre de droit est sur MusicInCloud.fr.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
Nicolas Popy dit
Concernant l’article 11 : pour ma part, je ne m’arrête quasiment jamais au titre et au petit résumé d’un article si le sujet m’intéresse. On nous répète sans cesse qu’il ne faut pas s’arrêter au titre pour avoir une info et qu’il faut lire l’article en entier pour considérer qu’on a compris la news. Et je pense avoir pris cette habitude. Ensuite, c’est aux rédacteurs des news de bien écrire leur titre pour ne pas tout dire et donner envie aux lecteur de cliquer pour aller sur le site.
Quand au résumé + ou – long, je ne sais pas comment fonctionne spécifiquement google actualité mais dans les cas de twitter, de slack, facebook, … lorsqu’on copie/colle un lien hypertexte, le titre, la photo d’illustration et le petit résumé en dessous vient des méta du site.
Je m’explique : dans le code de chaque page internet (bien écrite), il y a des balises meta pour faciliter l’indexation du site et aussi pour les preview. Donc la photo, le titre et la description, c’est le site d’origine qui choisit ce qui doit être affiché sur les plateformes où on poste notre lien. Ces plateformes (facebook, twitter, Slack, …) ensuite vont simplement lire que pour la photo, il faut afficher imgxxx.jpg, pour le titre ce qui est écrit au début en H1 et la description les x premières lignes de l’article. Donc à charge ensuite à chaque site d’information (le figaro, le Monde, Numerama, …) d’afficher 3 mots, 1 ligne ou 2 paragraphes dans la méta description.
Dans le cas de Flipboard, apparemment selon l’explication de Jérome, l’app choisit elle-même quelle proportion du texte est affichée. Et là bien sûr cela n’est pas normal. Flipboard prend le texte brute, enlève les pubs et ajoute les siennes à la place. Peut-être qu’ils devraient revoir leur app pour prendre QUE le texte de la méta:description.
Concernant l’article 13, la désinformation de Youtube, Twitch, … a pourri le débat je trouve. Le « camp » inverse a aussi faire pression pour donner son point de vue. Mais je trouve légitime qu’un artiste, créateur, … demande qu’on respecte son travail à sa juste valeur.
Et je remercie Patrick d’avoir contrer les arguments un peu trop « répétés » de Jérôme.
Je ne sais pas si c’est volontaire ou non de sa part mais j’avais l’impression parfois d’écouter un représentant de Google. Mais bon, on sait tous que sur ce coup-là, il est juge et partie. C’est normal qu’il défende son métier et on sait qu’il n’est forcément pas neutre dans son argumentation.
Sur la directive en elle-même, elle va d’abord obligé les ayants droits et les plateformes de se mettre autour d’une table pour discuter. Ne pas pouvoir diffuser une bande annonce dans Geek inc par exemple, c’est n’importe quoi. Les studios ont tout intérêt à le faire et si Google avec tous les gros youtubeurs derrière poussent pour que l’utilisation se fasse gratuitement, ils signeront un accord. Si des gros youtubeurs disent « si on ne peut plus diffuser les trailers, on arrête de parler de vos films, ça va vite bouger ».
Concernant les faux positifs, l’IA va s’améliorer au fil des années. La mentalité du « on ne fait rien tant que ce n’est pas parfait à 100% » m’énerve au plus haut point. C’est de l’immobilisme par la peur … qui est en + crée par ceux qui ont tout intérêt que ça ne bouge pas.
Et d’un point de vue général, pour faire un lien avec le Phileas Club en français, à force de crier à la mort d’internet à coup de #SaveYourInternet tout le temps, on va lasser les gens qui ne vont plus croire les « lanceurs d’alerte » (quadrature, lobbys, …) qui nous sortent une nouvelle peur tous le 6 mois.
Il faut savoir raison garder et être vigilant de ce qui se passe en France et dans l’Europe sans crier au loup à chaque fois.
Patrick dit
> Et d’un point de vue général, pour faire un lien avec le Phileas Club en français, à force de crier à la mort d’internet à coup de #SaveYourInternet tout le temps, on va lasser les gens qui ne vont plus croire les « lanceurs d’alerte » (quadrature, lobbys, …) qui nous sortent une nouvelle peur tous le 6 mois.
Je suis à peu près d’accord avec tout ça, mais sur ce point précis il faut peut-être évoquer la possibilité que ce vent de panique a permis les ajouts de garde fous qui font que justement on a une situation « moins pire » qu’à l’origine. Je crois que ce texte aurait pu être vraiment dangereux, et le fait que le public se soit mobilisé l’a rationalisé… Ceci dit la tendance est effectivement contre productive quand on en abuse, je suis d’accord.
Mathieu dit
Bien entendu que Jérôme n’est pas neutre dans l’histoire, vu qu’il est clairement visé par cette article 13. Cependant, ces arguments et inquiétudes ne sont pas infondés. La quantité de plaintes concernant les faux positifs, la démonétisation complète pour environ 1 min de musique passé en fond, la position dominante des lobbies, est impressionnante et ne semble pas avoir été pris en compte dans la balance (ou alors personne n’en parle).
Je rejoins tout à fait Jérôme sur la problématique des petits ayants-droits, les petits créateurs. Quelle place vont-ils réellement prendre dans l’histoire ? On parle de signer des accords pour l’utilisation des œuvres de grands groupes mais je ne suis pas sûr que les petits créateurs arriveront à se faire entendre. J’espère me tromper mais pour l’instant, je n’ai rien entendu/lu dans ce sens.
Popy, tu prends l’exemple de GeekInc. Ils sont concernés aussi. J’ai vécu le passage où ils se faisaient striker/démonétiser à chaque fois qu’ils publiaient un épisode avec des trailers. Maintenant, ils sont obligé de mettre uniquement des images fixes. On parle souvent de l’exception à la critique, parodie et autre… est-ce qu’on est pas justement dans le cas de la critique ? Si… et pourtant, faire valoir ses droits est quasiment impossible. J’ai l’impression que ce n’est pas cet article 13 qui changera la donne.
Actuellement, on peut encore espérer passer à travers les mailles du filet… Avec le durcissement de Content-Id (ce qui est à mon sens la solution à envisager pour Google/Youtube), les créateurs actu/critique ne pourront pas ou peu continuer leur activité. Comment mettre en place une vidéo qui se fera striker avant même la publication ? L’algorithme actuelle n’est pas capable de détecter les exceptions et c’est un véritable problème.
Bien entendu, nous parlons ici de Google… Mais que vont devenir les plus petites plateformes ? Dailymotion, Vimeo, Twitch… ?
Pour l’instant, je laisse encore le bénéfice du doute mais je ne suis clairement pas confiant. J’attends de voir l’impact sur Youtube dans l’année (et l’année prochaine).
Patrick dit
Ce que ne veulent pas entendre les YouTubers est que justement la nouvelle législation oblige les plateformes à faire spécifiquement respecter ce « fair use », là où les choses étaient beaucoup plus vagues jusqu’ici… Alors bien sûr peut-être que ça ne va pas fonctionner comme ça parce qu’ils seront trop prudent, mais ces « peut-être » on les entend beaucoup dans les scénarios catastrophes qu’ils présentent, et jamais quand ils laissent entrevoir une issue à ce problème, si fable soit-elle.
Et enfin, personne ne veut non plus parler de l’autre possibilité, qui est de parler de ces sujets sans utiliser les images en question. Oui c’est moins sexy, oui c’est plus dur, mais ça n’est pas impossible. Et à écouter ces créateurs on croirait qu’ils ne peuvent pas parler de Captain Marvel sans en montrer le trailer… Je suis désolé mais c’est possible. Idem pour des sujets plus sérieux…
Mathieu dit
Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur ce « fair-use » ? Je comprend la définition de ce terme mais d’un point de vue légal, je ne vois pas de définition précis. Va-t-il y avoir une question de quantité et d’importance pour définir l’impact ? Par exemple, si j’utilise 30 sec d’une musique en fond d’une vidéo de 20 min, va-t-on définir un pourcentage de démonétisation ?
Actuellement, chantonner la Reine des Neiges pendant 5 sec te démonétise 100% de ta vidéo, qui est le fruit de ton travail (hormis ces 5 sec), de ta créativité, de ton argent (car oui, une vidéo nécessite très souvent un coût financier)… Va-t-il y avoir une refonte de ce système ? Je n’ai rien lu sur le sujet. Je l’espère de tout coeur.
Bien entendu, Patrick, il y a l’alternative de faire de la critique sans image… tout comme il y a la solution de ne plus faire de critique voire de ne plus faire de vidéo. Tout comme il est possible d’aller t’isoler en pleine forêt amazonienne, à vivre en ermite, pour ne plus être soumis aux lois d’un état.
Ironie mis de côté, utiliser des images ou des courts extraits en guise de support visuel pour compléter tes propos et ta critique, ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est fondamental, mais en terme de communication, c’est beaucoup plus efficace.
Alors, on pourrait parler aussi des alternatives qui sont de démonétiser ses propres vidéos et de passer à un autre business-model comme le financement participatif… mais ça ne marche pas pour tout le monde. Ça bridera les nouveaux créateurs qui n’auront aucun moyen pour s’en sortir.
L’impression que j’ai, c’est que ta vision est bridée par ton propre business model : podcast et financement participatif. Ce qui marche pour toi, ne marche pas pour tout le monde. Mais peut-être que je me trompe 😀
notstephou dit
Vous regardez des « petits » YouTubers qui s’amusent à commenter des trailers, vous ? Moi non. Ni personne, je pense.
Les seuls gens qu’on regarde commenter des trailers sont des personnes qu’on connait déjà et pour qui on déjà une affinité, donc des « gros » qu’on regarderait même avec une image figée.
D’ailleurs, comment ces gens ont eu les trailers ? Sur le site Marvel Studio en cliquant sur le bouton « DOWNLOAD FREE TRAILER HERE » ? Ou bien en utilisant des moyens détourné ?
Tous les plus gros YouTubers connus sont des exceptions et ont commencé sans gagner de l’argent à faire des milliers de vu sans cocher la case « monétiser ».
C’est sans détour que je dirais bien que les petits nouveaux bah ils devront se bouger le cul 2x plus pour être assez créatif pour qu’un jour on se fasse chier à vouloir avoir leur avis sur des trailers. C’est difficile pour tout le monde de vivre de sa passion.
Effectivement, ne pas pouvoir chantonner la Reine des Neiges c’est plus difficile, mais des gens se plaignaient aussi de ne plus pouvoir dire « FDP » ou « ENC….. », pourtant beaucoup ont fini par tourner ça avec de l’humour et du montage, ça n’a pas été pas la fin de YouTube.
Sur le financement, il y a de plus en plus de Youtuber (JDG, le monde à l’envers…) qui font du placement produit non-caché et à leur sauce qui a l’air de plutôt bien prendre.
Cela leur permet d’accepter de se faire démonétiser en continuant à faire des références de culture pop dans tous les sens.
J’ai l’impression que c’est beaucoup de catastrophisme cette histoire. Je n’arrive pas à rentrer dans le mood de l’apocalypse quand je lis, peut-être que je ne suis pas assez empathique :p
Simon dit
Je trouve qu’il manque un gros morceau dans votre explication des articles 11 & 13 : A-t-on besoin de YouTube ? Il y a des centaines d’autres plate-formes de vidéos, Daily, Viméo, et toutes les instances PeerTube. Si Youtube décide de devenir une « TV » ( pour résumer ce que disais Jérôme ) Et bien fair enough, nous irons sur les autres… YouTube n’est pas indispensable, je dirais même plus que le monde se porterait mieux sans ce grand (mono)pôle qui phagocyte l’internet.
Patrick dit
Non mais le problème fondamental est que la question se poserait de la même manière pour les autres plateformes similaires… Cette règle s’applique à tout le monde, pas qu’à YouTube.
Simon dit
Bien évidemment, mais une instance peertube par exemple aura bien moins de difficulté (de part le nombre bien moins important de de vidéos ) à filtrer à priori manuellement préservant par la même les subtilités du droit de statire, courte citation, etc..
GuillaumeFR ex-Androidwindows dit
Désolé mais assez déçu de ce RDV Tech* (au moins la partie sur la Directive Copyright**) :
– des erreurs factuelles (« cour suprême européenne » qui n’existe pas & que tu as fini par corriger).
– l’anglicisme (on a l’habitude des anglicismes c’est pas grave tu es entre plusieurs cultures on comprend) « implémenter » qui revient (trop) souvent. Le bon mot est-il « transposer » une directive (en droit national) ?
Il aurait + fallu laisser parler l’invité (journaliste ?) qui s’y connaissait ou (mais je ne te jette pas la pierre ça demande du temps & je comprends que tout le monde en manque) un peu + préparer l’émission.
Le podcast récent « programme B » sur l’article 13/17 était + intéressant (surtout sa 2e partie avec l’excellente avocate 911 Eloïse Wagner).
https://www.binge.audio/youtube-est-il-a-larticle-17-de-la-mort/
« Qui aime bien châtie bien »* :
le RDV Tech est, de loin, mon podcast préféré. J’adore les analyses excellentes de Cédric Ingrand en général (sur la voiture électriques par exemple), celle de Cassim Ketfi sur Microsoft ou Cédric Bonnet sur les mobiles. Jérôme Keinborg aussi est passionnant sur la publicité/communication ou Apple. J’ai un peu de mal avec Jeff Clavier (il avait dit que Facebook ferait x4 après son IPO comme Linkedin, ce que facebook a finalement réussi à faire) mais c’est bien d’entendre un son de cloche dissident ou l’avocat du diable (les GAFAM). & ses infos ou son avis sur les entreprises sont passionnants (je retiens que pour lui twitter est une pépite).
Il faut que je cite des femmes aussi, désolé. J’aime bcp les avis de Marion Aizeadesign. Marie Turcan aussi (?) J’oublie d’autres femmes que tu as invité.
Sinon n’hésite pas à réinvinter Mathieu Dos Santos, c’est l’un des meilleurs spécialistes d’Android en France & c’est bien de rééquilibrer par rapport à Apple & de parler d’Android qui constitue 80% (?) du marché en FR.
J’essayerai de donner une 2e chance à ce RDV Tech et de le réécouter pour « juger » à tête reposée.**
Je suis néanmoins fier d’être patreote depuis longtemps & d’avoir augmenté mon don récemment pour avoir accès au slack dans lequel on peut flooder & où l’ambiance a l’air d’être bonne.
Merci encore, désolé pour la tartine, je commente rarement. Keep up the good work 🙂
Patrick dit
(Je copie la réponse que j’ai mis sur ton commentaire sur YouTube. 🙂 )
Désolé que tu n’aies pas apprécié l’épisode ! Je te trouve dur sur certains points, comme des « erreurs factuelles » en n’en mentionnant qu’une seule, qui n’est qu’un nom et pas un fait, et que j’ai effectivement corrigé ensuite… Est-ce qu’il y a eu des erreurs sur ce qu’on a dit des textes par exemple ? Je ne crois pas, mais si c’est le cas je suis curieux de le savoir ! 🙂 Sur les anglicismes je suis désolé, c’est vrai que j’en fais beaucoup mais il est compliqué de s’en départir quand on lit tellement de choses en anglais pour être sûr d’avoir tous les éléments et de ne rien rater justement… J’essaye toujours d’en faire moins, mais c’est dur, surtout dans le feu de l’action du podcast où il faut être juste tout de suite. Bref j’irai jeter un coup d’oreille au podcast que tu mets en lien, et j’espère que la deuxième écoute passera mieux ! Merci en tous cas de ta confiance. 🙂
GuillaumeFR ex-Androidwindows dit
Je me permets à mon tour de copier la réponse faite sur youtube :
Merci infiniment d’avoir pris le temps de te répondre.
> Désolé que tu n’aies pas apprécié l’épisode !
C’est pas grave, j’apprécie les autres.
> Je te trouve dur sur certains points, comme des « erreurs factuelles » en n’en mentionnant qu’une seule, qui n’est qu’un nom et pas un fait, et que j’ai effectivement corrigé ensuite…
Oui, désolé, je ne sais plus si il y en a eu d’autre. Mais en droit il faudrait aussi mieux dire « »transposer » une directive » je crois que « implémenter » aussi.
Désolé d’être exigeant mais comme je t’apprécie bcp d’habitude ça m’a un peu déçu & « l’exactitude est la politesse des rois » 😉
> Est-ce qu’il y a eu des erreurs sur ce qu’on a dit des textes par exemple ? Je ne crois pas, mais si c’est le cas je suis curieux de le savoir ! 🙂
Je ne sais plus désolé, je réécouterai le podcast.
> Sur les anglicismes je suis désolé, c’est vrai que j’en fais beaucoup mais il est compliqué de s’en départir quand on lit tellement de choses en anglais pour être sûr d’avoir tous les éléments et de ne rien rater justement… J’essaye toujours d’en faire moins, mais c’est dur, surtout dans le feu de l’action du podcast où il faut être juste tout de suite.
Oui je comprends c’est pour ça que sur ce point je t’en veux pas mais en droit il faut être précis 🙁 C’est juste qu’il y a une collision entre tes anglicismes (compréhensibles, ma soeur française qui habite à l’étranger en fait bcp, j’ai vu ça chez elle aussi) & les exigences du droit.
Sinon faire les podcasts qui parlent de droit en anglais ? (d’autant + que la directive copyright va toucher toute l’UE même si contrairement au RGPD c’est une directive qui sera transposée & « adaptée » & pas un règlement qui s’applique tel quel comme vous le savez.
> Bref j’irai jeter un coup d’oreille au podcast que tu mets en lien, et j’espère que la deuxième écoute passera mieux !
Je viens de me relancer dans la 2e écoute 🙂
> Merci en tous cas de ta confiance. 🙂
Merci à toi pour ton travail & ta régularité d’horloger, c’est agréable & utile d’avoir de la veille tech à l’oral/en audio, c’est bcp + efficace & rapide (pour moi) que lire des articles écrits. Donc tu fais un travail d’utilité publique.
Merci aussi encore d’avoir pris le temps de me répondre.
Daniel dit
Pour revenir sur la fin du changement d’heure dans l’UE, selon Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Heure_d%27%C3%A9t%C3%A9#Histoire après ça vaut ce que ça vaut), c’est l’heure d’été qui a été « créée » en 1976 en France. Je pense que le segment Histoire de la page Wikipédia explique très bien le problème de rester en permanence en heure d’été comme le souhaite la majorité des personnes qui ont répondu au questionnaire fait en France par l’assemblée nationale (il me semble).
karl dit
Moi j’ai bien aimé cet épisode, mais il y a encore tellement de questions : comment ça va se passer pour les Streaming ?
Et si je crée une page web avec une frame qui affiche la page d’un site ?
Ou si simplement j’affiche une image en utilisant le liens vers le site officiel (donc je ne l’héberge pas) d’une image ?
Et pour les résultats de recherche des moteurs de recherche? devront-ils eux aussi n’afficher que de court extrait ?
Et concernant les podcasts ? Et si je crée un podcast et que je lis des passage d’articles de presse ?
Enfin et surtout j’imagine que ces lois ne visent que les plateformes occidental ? Auquel un conçurent d’un pays-sans-législation pourrait par exemple largement récupérer de l’audience non ?
*Et contrairement au commentaire de Popy, moi je ne clique pratiquement jamais sur les détails de Google actu. Principalement parce que les rares fois où je l’ai fais, je suis tombé sur un paywall. Chez moi on n’a pas de chaine télé (mais Netflix), on ne lis pas la presse (mais Google actu, de temps en temps) et quand je regarde mes amis et ceux de mon épouse c’est pareil. Et je n’ai pas honte.
Denis dit
Je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter cet épisode, mais je suis sensible à la question et à mon sens le système de copyright ne peux pas fonctionner sur la présomption de culpabilité, les plate-formes ne sachant pas trop bien ce qui est réellement sous copyright ou pas et supprimant des contenus qu’elles soupçonnent d’être sous copyright. Je pense que le système serait beaucoup plus efficace si les ayant-droits étaient obligés de faire la démarche de signaler ce qui leur appartient, mais pas à posteriori en signalant individuellement chaque infraction, mais à priori en enregistrant sur une plateforme de référence tous les contenus qu’ils souhaitent protéger (par exemple les œuvres complètes) et ne pas enregistrer ceux qu’ils ne souhaitent pas protéger (les contenus promotionnels faits pour être diffusés au plus grand nombre gratuitement comme les trailers). Cette plateforme de référence ferait autorité, chaque créateur de contenu pourrait soumettre son contenu pour vérification auprès de cette plate-forme en cas de doute et chaque plateforme devrait faire vérifier les contenus avant de les démonétiser ou de les supprimer.
En tout cas merci pour tous ces contenus partagés qui sont toujours très intéressants à suivre.
mika dit
Pour le decalage horaire, pour info/rappel: au portugal il y a une heure de decalage, mais pas en espagne
donc l’exemple france/belgique 😉
Après, comme le disait votre invité: c’est effectivement l’heure d’été qui devrait perdurer
Pour faire simple: retenez: +2, +1 , +2 :
– janvier à mars : +2 (heure d’hiver)
– mars à octobre +1 (heure d’été)
– octobre à décembre +2 (heure d’hiver)
mmenfin dit
Euh, c’est le contraire. en hiver on est à l’heure solaire +1, et en été +2 (le soleil est au zénith à 14h00) .
Les français qui ont voté ont préféré rester à l’heure d’été, mais ce n’est pas pour autant que le gouvernement va décider la même chose. J’espère que non, d’ailleurs ^^
Jeankowkow dit
C’est l’inverse, c’est UTC+1 en hiver et UTC+2 en été pour l’Europe.
Heure normale d’Europe centrale :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Heure_normale_d'Europe_centrale
Heure d’été d’Europe centrale :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Heure_d'%C3%A9t%C3%A9_d'Europe_centrale
Ici, je fais la conversion de 10h00 UTC+0 au 1er janvier (heure d’hiver) en heure suisse, ce qui donne 11h00 (UTC+1) :
https://www.wolframalpha.com/input/?i=Swiss+time+on+01%2F01%2F2019+at+10:00+UTC
Et là, je fais la conversion de 10h00 UTC+0 au 1er juin (heure d’été) en heure suisse, ce qui donne 12h00 (UTC+2) :
https://www.wolframalpha.com/input/?i=Swiss+time+on+01%2F06%2F2019+at+10:00+UTC
Et pour éclairer Patrick, c’est l’heure d’hiver (aussi appelé heure légale) qui est l’heure originelle et c’est l’heure d’été qui a été introduite.
Wikipédia l’explique bien en introduction (https://fr.wikipedia.org/wiki/Heure_d%27%C3%A9t%C3%A9) :
>L’heure d’été est un système consistant à ajuster l’heure locale officielle, en ajoutant une heure à celle du fuseau horaire dit « normal » (qui définit l’heure qui prévaut en hiver), pour une période allant généralement du début du printemps au milieu de l’automne, ce qui a pour effet de retarder l’heure à laquelle le Soleil se lève et se couche.
>Lors du passage à l’heure d’été, les horloges sont avancées de soixante minutes, entre minuit et 4 h selon les pays, de sorte qu’il est couramment dit qu’« une heure de sommeil est perdue ». Lors du passage à l’heure d’hiver, les horloges sont retardées de soixante minutes et « une heure de sommeil est gagnée ».
Mika dit
Oui sorry de l impardonnable erreur, j ai répondu trop vite (d’autant que concerne chaque année pour la génération de données marché..)
D’ailleurs sa suppression va provoquer également du travail et des tests de non régression 🙂
Un bon graphique vaut mieux qu un long discours:
http://icalendrier.fr/img/calendriers-saga/etudes-thematiques/heure-ete-hiver/schema.jpg
mika dit
Pour la redevance, j’ai un peut « tické » sur la phrase de Jerome « j’ai pas envie de payer pour quelque chose que je n’utilise pas »
1. c’est le fonctionnement de beaucoup de services publique (sécu, éducation..)
2. on cotise tous pour l’interet général (tout le monde n’a pas netflix et autres)
3. la redevance ce n’est pas que la tv, mais aussi la radio
4. ça permet de proposer à tous dans un cadre démocratique d’entendre les candidats politiques
pour rappel, ce que finance la redevance:
https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/ou-part-largent-de-votre-redevance
Joe dit
A cela je rajouterai le journalisme d’investigation mené par Élise Lucet dans Envoyé Special et Cash Investigation: ils ont participé à pas mal de grosses enquêtes (Panama papers notamment), et quand ils coincent les grands producteurs de l’agro alimentaire/du luxe, on voit à quel point être indépendant (au moins partiellement) de la publicité est important pour le bien commun 🙂
Jeankowkow dit
Concernant l’abandon de l’heure d’été (ou de l’heure d’hiver), j’avais écris une petite réflexion sur le sujet il y a quelques temps, alors je la poste ici aussi :
En fait, si on reste à l’heure d’hivers (qui est l’heure normale (UTC+01:00), dite « heure officielle »), on garde le soleil au zénith à midi. Si on passe à l’heure d’été, le soleil serait au zénith à 13h00.
Normalement on devrait garder l’heure d’hivers (revenir à la situation d’avant l’introduction du changement d’heure). Mais en fait l’heure d’été est bien plus populaire car on est éveillé plus longtemps l’après-midi que le matin.
Typiquement, mes horaires c’est levé entre 7h et 8h, couché entre 22h et 23h. Donc 4 ou 5 heures éveillé le matin, 10 ou 11 heures éveillé l’après-midi. Ce qui rend logique de vouloir décaler le zénith du soleil plus tard dans l’après-midi.
Voilà, c’était ma petite réflexion sur l’abolissement du changement d’heure.
Karl dit
Sauf que c’est une réflexion propre à ton expérience. A ce compte là, moi je me lève à 5h30, je déjeune, 6h je réveil les enfants & mon épouse et ils déjeune et à 7h00 j’embarque les enfants pour les déposer à la crèche. A 7h30 je suis au bureau jusque 15h00. A 19h les enfants sont au lit et entre 21h30 et 22h on va se coucher avec mon épouse.
De mon point de vue ça ne m’intéresse pas du tout que le soleil se lève plus tard.
Moi je trouve que l’on devrait être factuel : on respecte le zénith à midi et ça facilite les calcules pour la mondialisation car il faut juste tenir compte du méridien. Imaginez l’enfer si chaque pays d’Europe choisi son heure, tous ce qui est rapport internationaux (livreur, voyage, etc.) deviens bcp plus compliqué.
bibousiq dit
Je ne vais pas trop m’étendre sur le texte de la directive sur les droits d’auteur. Je vais simplement m’en tenir à dire que je suis fondamentalement contre ce texte même sous sa dernière mouture. Je suis désolé, Patrick, mais sur ce sujet, je te trouve un peu « naïf » (désolé pour le terme mais je n’en ai pas trouvé d’autre). Ce texte n’est pas fait pour les « petits » producteurs de contenu. Comme souvent il a été fait pour les « gros », justement ceux qui ont les moyens de faire du lobbying pour tenter de se protéger face aux GAFAM. Comme l’a demande Jérôme, qu’appelle-t-on « ayant droit », surtout dans ce texte ? Chaque pays transposera le texte en fonction des intérêts qu’il veut protéger et je ne pense pas qu’il s’agisse de protéger les plus faibles, bien au contraire.
Je pense que nous en reparlerons dans quelque temps mais je prédis que bien des services ne fonctionneront plus dans l’UE ou de manière si restrictive que ce sera inintéressant de les utiliser.
Jules dit
Bonjour Patrick !
Je reviens sur la fin de ton épisode, qui aussi rejoins les discussions de ton épisode précédent à propos de Spotify et la rémunération des artistes.
Etant dans le milieu encore un peu, je peux t’apporter beaucoup de points qui ne sont pas « dit » au grand publique.
Si on prend le chemin classique :
Lorsque un artiste fait une chanson, il s’approche d’un label et distributeur. Si ces derniers aiment la chanson ou l’album ils signent avec cet artiste. Ensuite c’est là que tout se joue. Le label et la maison de distribution va négocier avec l’artiste certaines choses comme la communication du produit ou alors la finalisation du produit (jaquette de l’album, clip, sessions au studio pour masteriser bien comme il faut l’album avec quelques retouches etc.). Si c’est le label qui s’occupe de ces choses là, on retirera le coût aux revenus de l’artiste ce qui fait qu’il touchera BEAUCOUP moins que ce qu’il devrait recevoir.
Quand on est artiste indépendant, on paye nous même ces choses de notre poche et du coup le revenu revient à 100% pour nous.
Là où les artistes (certains) disent qu’ils n’ont pas assez d’argent de revenus ça veut dire 2 choses :
– soit ils ont mal négocié leurs contrats avec les labels et boite de distribution et donc ils se rendent compte qu’ils touchent très peu de revenus par rapport aux millions d’écoutent qu’ils ont (un exemple : Rihanna ou une star de ce calibre, si une track sort pour elle, le coût de communication revient à environ 1 million de $. Pourquoi ? Parce qu’il faut entendre le tube dans le métro, dans le magasin, à la télé, dans les jingle de pleins de pubs etc. etc. du coup on investi beaucoup pour que ça devienne un hit ! Et cela mondialement bien sûr).
– soit, c’est que la track ne marche pas. C’est pas parce qu’on a 10 000 écoutes sur une track que ça nous fera rapporter 100e ou autre. Il faut pas se leurrer. La musique est accessible partout à n’importe quel moment et pour sortir des jolis chiffres faut faire un minimum d’écoutes. Donc on peut pas rémunérer tous les artistes pour simple fait qu’ils ont fait une chanson et qui a peu d’écoutes.
Si on prend l’exemple de PNL (duo de Rap très connu en France) : Ils n’ont pas de maison de disque, le label c’est le leur et la distribution ils se chargent eux mêmes de s’en occuper. Donc ils gagnent énormément avec leurs millions d’écoutes et de ventes partout. Ils n’ont pas eu besoin pour leur premier album de faire de la communication de fou. Le talent et l’originalité a fait son chemin au milieu de tout ceux qui faisaient la même chose sans arrêt et ça a pris. Aujourd’hui ils peuvent se permettre de faire un clip sur la Tour Eiffel coûtant 250 000euros sans le moindre problème (quand on sait que d’autres artistes pour une seule track commandent 2-3 clips au même prix mais n’en choisissent qu’un seul sur les trois… tu sais qu’ils vont pas toucher rapidement de l’argent à foison sur leur morceau quand les revenus vont arriver).
Un autre exemple aussi : un DJ de Grenoble que je connais s’appelle Oxia, il a fait une track s’appelant Domino. Sa track date des débuts des années 2000 environ. Et bien c’est tellement devenu un hit / classique de la techno que juste les royalties de sa track lui permettent de vivre encore aujourd’hui de juste celle-ci.
Des chiffres un peu :
Pour être diffusé sur Spotify + Deezer + iTunes (avec vente du produit sur ce dernier) ça coûte environ… 20e / an. 20e pour tout l’album je parle ! Pas juste une seule track. Et sur les 3 plateformes en même temps.
Donc quand derrière on fait du bon son, qu’on marche beaucoup etc. et bien là on se fait des millions en revenus.
Une de mes tracks a été écouté plus de 500 000 fois sur Spotify. J’ai gagné avec les revenus en tout pour juste celle-ci 2000e minimum (et on est un duo).
Donc quand les géants disent « l’industrie de la musique va mal » ils sont en tord. L’industrie va très bien. Le seul problème c’est qu’aujourd’hui pour se faire remarquer et sortir du lot quand on a pas assez de talent il faut investir énormément d’argent pour « donner un coup de pouce ». Donc les artistes gagnent « moins » mais bon… Il faut aussi qu’ils se posent des questions de leur côté si ils méritent vraiment autant quand on sait qu’on les a poussé à mort pour se démarquer.
De plus (et je termine là-dessus) : les artistes qui n’utilisent pas des gros majors de la musique pour se faire booster à mort mais qui ont vraiment du talent et que le public aime, ils ne restent pas dans leur villa payée par le studio. Au contraire, ils vont faire énormément de dates et de tournées pour gagner de l’argent en complément des revenus du stream / achat. Les gros gros artistes comme Rihanna, Lady Gaga etc. ils ne font jamais de concerts, voir très rarement (1 ou 2 dates par an limite). Contrairement à nombreux artistes qui font des tournées sans arrêt (on pense notamment aux DJs qui parcourent le monde entier chaques années pour enchainer de nombreuses soirées) ils prennent de gros cachets pour justement pallier à ces revenus « faibles » dont une grande partie peut revenir au label.
Voilà pour l’histoire de la musique haha
Patrick dit
Merci pour ces détails ! C’est marrant je dis beaucoup des mêmes choses dans l’épisode suivant qui vient d’être publié aujourd’hui, y compris la référence à PNL… 😀