Au programme :
- Le point sur toutes les conférences et présentations de l’E3 2019.
- Focus sur les plateformes (Stadia, Game Pass, xCloud, Scarlet).
- Les développeurs et éditeurs (Ubisoft, Square Enix, Nintendo, Devolver).
- Et plus !
Plus d’infos sur l’épisode :
- Les animateurs sont Maïté « Eskarina » (@Eskarina_), Oscar Lemaire (@oscarlemaire), Aurélie Belzanne (@lillhoo) et Patrick Beja (@NotPatrick).
- Le générique est de Daniel Beja (@misterdanielb). Sa musique libre de droit est sur MusicInCloud.fr.
Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.
Jean-Marc dit
Bonjour, merci pour le podcast. J’ai juste une légère précision à apporter: le jeu « 12 minutes » est développé par le studio « Nomada LLC » qui n’est PAS le même studio qui a fait « Gris », qui s’appelle lui « Nomada Studio ».
Patrick dit
Ah merci pour la correction !
Jimyjo dit
Bonjour Patrick,
Je tiens à vous remercier pour vos émissions et votre approche positive( « il est simple d’être pessimiste, mais courageux d’être optimiste »)
J’ai un avis au sujet de stadia et Microsoft sur l’impression qu’ils temporisent leurs projets. Je suis actuellement client shadow qui est un Pc gaming dans le cloud, qui un bon produit mais actuellement le problème de connexion limite à de la fibre pour bien profiter, Adsl le vdsl ou le coaxial sont insuffisants ou installables. Contrairement à Netflix la download ne suffit pas, pour jouer il faut un minimum de upload pour les commande et le micro, une tres bonne latence et pas de perte de paquet (Sfr via numericable ou la 4g). Actuellement l’arcep prévoit un déploiement rapide de la fibre cette année mais c’est pas gagné, et la 5g pas avant deux ans. A mon avis ils ont raison d’attendre, leurs essai ne doivent pas être concluants pour le moment avec d’autres connexions que la fibre. Pour information shadow compte 65000 abonnés majoritairement fibré, et on vois sur le discord de shadow beaucoup de problème de connexion, mais c’est une startup avec des idées optimiste, donc sa compense.
Encore merci pour les émissions.
Yves dit
Salut Patrick, je découvre tes podcast et les apprécie !
Mais est-il possible de faire quelque-chose pour la qualité du son des intervenants ? Un meilleur outil de com ? Arrêter le 56k ? Plusieurs enregistrements ?
Merci encore pour ce contenu de qualité
Patrick dit
Salut Yves ! Hélas on ne maîtrise parfois pas ces problèmes… Parfois le choix est d’avoir ou non les intervenants, et je préfère bénéficier de leur expertise et avoir cette variété d’opinions. J’espère que ça reste assez rare tout de même, et merci d’écouter l’émission ! 🙂
swaatche dit
Bonjour 🙂
Merci pour ce podcast, toujours si intéressant à écouter !
Je voulais revenir sur les abonnements… Car au-delà du prix qui, comme tu le dis Patrick, est un vrai gain financier pour les joueurs, je trouve que ca pose de sérieux problèmes à ces mêmes joueurs.
Premièrement, c’est au niveau de l’investissement personnel dans un jeu. Prenons spotify, aujourd’hui je fais l’amer constat que j’écoute pratiquement que des playlists et plus des albums. Cette offre pléthorique nous pousse à picorer constamment de tout les côtés. Même constat avec netflix, si la série ne nous capte pas directement, on aura tendance à la lâcher pour une autre, car il y en a 20 qui se bousculent à la porte. C’est extrêmement dommageable, car certaines œuvres mettent un certain temps pour faire monter la sauce. Cela va nécessairement modifier la création, car la manière de consommer est dans l’immédiat. Ca, c’est pour Netflix/Spotify, des produit à la durée de vie « très courte » (une saison c’est 5 à 10h, un titre c’est 2 à 3 minutes) comparé au JV (20 à 70h+). Je remarque déjà un non-investissement dans les jeux que je reçois par le PS+. Je ne rentre pas dedans alors que parfois, ce sont des jeux que j’ai failli acheter, donc pour lequel j’avais un vrai intérêt, simplement par le fait qu’ils sont « gratuit ». Tu la dis toi-même dans le podcast concernant Ori. Il sera « gratuit » dans le gamepass. Notre rapport au jeu va se modifier. Si le jeu ne nous capte pas directement, hop, on passe au suivant, sans nous donner la peine d’aller plus loin et voir ce qu’il a à réellement offrir ? On va picorer de la même manière qu’on picore la musique ou les séries. Ca risque de modifier la structure d’un jeu. Je rejoins Oscar quand il dit que les abonnements, c’est une bonne chose pour les jeux services. Au-delà encore de l’aspect financier, leur structure ludique s’y prête assez bien.
Ensuite, c’est la valeur du travail qui est mise à défaut. Encore une fois, je reprends ce que tu as dit qui est venu naturellement : Ori est « gratuit ». Ca renvoi quoi ? On perd toute notion de valeur autant pour le joueur que pour l’éditeur. C’est dramatique pour les créateurs. On risque de rentrer dans un système où l’éditeur est encore plus tout-puissant et va négocier au rabais la valeur du travail des créateur.
Patrick dit
Salut Swaatche, et merci pour ton commentaire ! Je ne vais pas répéter ce que j’ai déjà dit dans l’émission et ailleurs, mais je voudrais juste « challenger » l’un de tes principes de bases :
> Ca, c’est pour Netflix/Spotify, des produit à la durée de vie « très courte » (une saison c’est 5 à 10h, un titre c’est 2 à 3 minutes) comparé au JV (20 à 70h+).
A mon avis toutes ces estimations sont colorées :
– Un morceau de musique a toujours duré environ 3 minutes, nous n’avons pas attendu Spotify pour ça. Certes nous écoutons sans doute moins d’albums, mais d’une part les modes de consommation de musique ont toujours évolué (l’album était un facteur du format, cassette ou disque, qui a impliqué cette durée, pas une intention d’artiste à la base, sinon les musiciens auraient fait des « albums » avant l’arrivée de ces technologies).
– Ensuite, les séries : la durée des séries Netflix est au contraire une libération pour les créateurs, qui peuvent faire des épisodes et des saisons de la durée qu’ils veulent. La durée « standard » des séries « d’avant » (22 épisodes de 42 minutes) est là encore dictée par les impératifs commerciaux des chaines qui les produisent : la saison va d’octobre à mai (plus ou moins) et on a une heure par épisode, moins 18 minutes de pub (aux US en tous cas). Je ne suis pas convaincu qu’on puisse dire que c’est la panacée de la création…
– Et enfin pour les 70h dans le jeu vidéo… Je crois que tu t’es perdu dans les JRPG des années 90 mon ami ! Ces jeux sont aujourd’hui très rares, non seulement parce que ça coûterait sans doute trop cher à produire (c’était plus facile quand les personnages étaient 16×16 pixels), mais aussi parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’ont plus le temps de finir ce type d’aventure… Le standard aujourd’hui c’est plutôt une expérience solo d’une dizaine d’heure. Mais il y a beaucoup plus de choix aussi : des jeux services où on ne joue pas 70 heures, mais des centaines !
Bref, je pense qu’il faut vraiment faire attention à ne prendre les principes du moment comme des principes universels, sans lesquels le média ne peut pas exister. Je pense que la créativité est toujours modelée et guidée par la forme du média, et elle a évolué depuis sa création dans le jeu vidéo : Mario est né d’un business model où il fallait faire mourir le joueur toutes les trois minutes justement… 🙂
swaatche dit
Oui, c’est vrai. Les médias ont le droit d’évoluer avec la technologie et donc dans leur structure intrinsèque. Mais je persiste à penser que l’abondance n’est pas une bonne chose car elle produit automatiquement un désintérêt de l’oeuvre. On perd la persévérance, le challenge. Il suffit de voir un enfant qui possède tellement de jouet qu’il ne joue à aucun vraiment.
Patrick dit
C’est un crainte compréhensible en effet, mais je trouve qu’on lui accord un peu trop d’importance… Je ne peux pas imaginer que, formule d’abonnement ou pas, on ne continue pas à s’émerveiller du dernier jeu indé qui surprend toute la communauté ou du dernier AAA qui nous fait passer des moments extraordinaires… Mais l’avenir nous dira si ces formules sont meilleurs ou moins bonnes, on pourra revoir cet échange dans 5 ou 10 ans et décider de qui avait vu juste ! 🙂
Alandring dit
Merci pour l’émission. Certains points sont intéressants et le débat est agréable à entendre. En revanche, il y a aussi quelques points factuellement faux, ce que je trouve un peu dommage.
Uplay+ sera disponible sur Stadia, c’est vrai. En revanche, cela ne signifie pas que tous les jeux Uplay+ seront accessibles via Stadia. En effet, les serveurs de Google utilisent une architecture Linux, ce qui force à porter individuellement chaque jeu pensé pour le service.
Actuellement, Ubisoft a annoncé les jeux suivants sur Stadia :
– Assassin’s Creed Odyssey
– Watch Dogs Legion
– Tom Clancy’s Ghost Recon Breakpoint
– Tom Clancy’ The Division 2
– Just Dance 2020
– The Crew 2
– Trials Rising
Cette liste s’étoffera certainement à l’avenir et devrait inclure toutes les nouvelles sorties. En revanche, pour reprendre l’exemple donné dans l’émission, non, Stadia ne permettra pas aux abonnés Uplay+ d’accéder à Rainbow Six: Siege ou à For Honor en streaming.
De même, le streaming de jeux via la version gratuite est limité au 1080p. Pour jouer à ces jeux en 4K, il faudra en plus prendre l’abonnement Stadia Pro, facturé 10€ par mois.
Cela ne fait pas de l’offre une mauvaise offre : 25€ pour jouer à Breakpoint, Legion ou Odyssey sans devoir posséder de hardware dédié et dans une version incluant tous leurs DLC, c’est une bonne affaire. En revanche, il me semble important d’être précis et de ne pas faire de fausses promesses.
Patrick dit
Salut Alandring ! Je te trouve un peu dur quand même ; nous avons enregistré dans le feu de l’E3, et forcément on ne peut pas être 100% exact sur tout, vu le déluge de conférences et d’informations que nous devons trier et analyser… « faire de fausses promesses » n’est pas vraiment fidèle à ce que nous avons dit.
De plus, Le seul point sur lequel je crois que nous avons effectivement été erronés est le fait que tous les jeux Ubi arriveraient sur Stadia. Je ne sais plus comment nous l’avons dit, mais j’imaginais que la plupart en tous cas arriveraient (et j’avoue que je ne serais pas étonné de voir arriver Rainbow 6 et For Honor à un moment). Et effectivement si la liste est limité c’est une erreur, mais il faut bien comprendre qu’avec ce type d’annonce il y a forcément une part de spéculation ou d’interprétation… D’ailleurs je suis curieux ; tu as vu une liste qui parle spécifiquement des jeux UPlay+ sur Stadia ou tu te bases juste sur la liste des jeux Ubi annoncés sur Stadia ? Il ne faut pas oublier que les deux services se lancent dans plusieurs mois, et les choses peuvent changer d’ici là… 😉
Par contre pour le reste, nous n’avons jamais dit qu’il serait possible de jouer en 4K « gratuitement », et je pense même que cette option n’intéressera pas grand monde (au moins au départ). Jouer en 1080p sur Stadia sans surcout est déjà intéressant et c’est la possibilité dont nous parlions.
Bref, merci en tous cas pour tes précisions, ça nous permettra de savoir pour la prochaine fois !
Patrick dit
PS : j’ajoute que l’argument de base tient : pour profiter du service « marque blanche » de Google pour proposer leur propre service d’abonnement en streaming, les éditeurs et développeurs seraient encouragés à amener au moins une partie de leurs jeux sur la plateforme, qui bénéficierait de cet apport au delà de l’abonnement en question et pour tous ces utilisateurs. On pourrait l’imaginer avec EA ou Bethesda par exemple… Même si Ubi ne porte pas tous ses jeux, je pense que cette analyse tient la route.
Alandring dit
Hello !
Je te remercie de ta réponse. Il est vrai qu’entre enregistrer un podcast à chaud après une semaine d’E3 chargée ou l’écouter une semaine plus tard, à froid et en ayant lu beaucoup de choses sur le sujet, la position n’est pas la même ; j’en suis donc désolé, surtout que je sais que l’écrit rend toujours les propos plus durs qu’ils ne le sont dans l’esprit de celui qui les exprime. C’est juste qu’il est assez frustrant d’entendre des affirmations que l’on considère comme erronées et de ne pas pouvoir les corriger directement.
Concernant Uplay+, c’est effectivement encore assez flou. On sait que le service sera compatible avec Stadia l’an prochain, mais on en ignore les modalités pratiques. Peut-être que Rainbow Six: Siege et For Honor seront compatibles d’ici là. Le truc, c’est qu’exprimer ce doute permet, à mon sens, de montrer deux choses importantes. Premièrement, qu’Uplay+ est en soi avant tout un service en téléchargement. Le streaming sera une option, mais c’est juste un moyen de profiter d’une offre bien plus faible que ce à quoi peut accéder un abonné possédant un PC gamer. Je pense qu’il faut présenter la compatibilité Stadia comme un bonus et non comme le coeur de l’offre.
Deuxièmement, cela met en lumière l’un des enjeux principaux de Stadia : le catalogue de jeux. xCloud fonctionne avec des Xbox One, ce qui signifie que l’intégralité des jeux Xbox One (ainsi que les jeux Xbox/Xbox 360 rétrocompatibles) seront disponibles sur le service. Ce ne serait pas grave si Google proposait un abonnement donnant accès à un certain catalogue de jeux, mais devoir acheter chaque jeu à l’unité, parmi une liste extrêmement réduite, cela ne donne pas très envie, je trouve.
Concernant la 4K, c’est peut-être juste moi, mais je n’imaginerais pas un instant acheter un jeu via Stadia sans y jouer dans les meilleures conditions possibles. Ce serait comme acheter un jeu sur PC, mais pouvoir uniquement y jouer en low, alors que notre PC peut faire bien plus, ou acheter un jeu Xbox One et pouvoir uniquement y jouer sur Xbox One S. C’est le deuxième point qui me gêne beaucoup avec Stadia : payer un abonnement, avec plaisir. Acheter des jeux à l’unité, pourquoi pas (même si je ne le fais pratiquement plus, hors grosses soldes). En revanche, je n’aime pas le principe de devoir faire les deux en même temps. Cela dit, ça marche pour les joueurs console, qui paient le Xbox Live Gold ou le PlayStation + en plus de leurs jeux, donc c’est un modèle qui peut fonctionner, mais qui ne me correspond pas du tout.
Patrick dit
Rebonjour ! Je suis assez d’accord avec tout ce que tu dis, mais du point de vue d’un gamer assez core/hardcore… Et je pense que beaucoup de gens n’ont pas les mêmes exigences ou demandes. Il est très tentant de juger une offre ou une industrie en fonction de sa propre personnalité, mais c’est un piège dans lequel il ne faut pas tomber quand on essaye d’analyser l’importance d’une annonce ou le succès potentiel d’une offre comme celles ci… 🙂